Le corps des arbitres a de nouveau été pointé du doigt ce week-end lors de la 19e journée du Championnat d'Algérie (D1) de football, accusé de fausser le résultat des rencontres, à un moment où le nouveau bureau fédéral se dit déterminé à sévir pour assainir la situation et redonner ses lettres de noblesse à l'arbitrage algérien. Au moins trois arbitres ont provoqué le courroux de dirigeants ou entraîneurs de clubs qui contestent leur arbitrage, responsable, à leurs yeux, du sort du match : il s'agit, notamment, des rencontres USMA-CRB (2-1), ASK-JSK (1-1) et ASO-USMH (0-0). «L'erreur est humaine, et les arbitres peuvent faire des fautes», a déclaré à l'APS le président de la LNF, M. Mohamed Mecherara. «Maintenant, il y a une commission d'arbitrage qui visionne les matches, et les fautes graves seront sanctionnées», a encore précisé M. Mecherara. Pour le cas du match USMA-CRB, il a estimé que «la faute a été commise par le plus intègres des arbitres algériens, M. Bichari. Son arbitre assistant n'a pas suivi l'action. Il est vrai qu'il y avait faute, mais que voulez-vous, l'erreur est humaine. Les fautes signalées ici et là dans certains stades ce week-end ne sont pas un événement pour nous, et la commission d'arbitrage est là pour vérifier tout cela. C'est son travail». Par ailleurs, cette levée de bouclier de certains présidents de club contre les arbitres coïncide avec les nouvelles mesures décidées par la équipe fédérale, dirigée par M. Mohamed Raouraoua, pour rehausser le niveau de l'arbitrage algérien et corriger durablement les «dérives» des chevaliers du sifflet. «Les membres de la CCA qui sont tous d'anciens arbitres internationaux vont sortir sur les terrains pour faire des évaluations en toute objectivité. Si les évaluations que nous recevons relèvent des insuffisances, nous prendrons nos responsabilités», a averti le président de la commission centrale d'arbitrage (CCA), M. Belaïd Lacarne, au cours d'une récente réunion d'évaluation. Le président de la FAF avait, quant à lui, tracé les lignes rouges à ne pas dépasser, estimant que les arbitres ont une responsabilité majeure sur le terrain et qu'ils «sont là pour rendre justice». «Il n'est pas question que vous soyez responsables de déviations qui pourraient se produire lors d'un match de football», avait-il déclaré à l'ouverture de la journée d'étude organisée par la commission centrale d'arbitrage (CCA), la semaine dernière à Alger. Néanmoins, et en dépit de la situation difficile dans laquelle se trouve l'arbitrage algérien, Lacarne reste confiant pour l'avenir. «Il ne faut pas dramatiser ; l'arbitrage, je suis confiant qu'on va le remettre sur les rails. Il le sera. Nous avons mangé notre pain noir, et nous allons maintenant manger le pain blanc», avait-il affirmé. Fraîchement installé à la tête de la commission centrale d'arbitrage, Lacarne a déjà entamé sa mission par l'organisation, lundi dernier, d'une journée d'étude avec les arbitres, en présence du président de la FAF,