Des dizaines de travailleurs du groupe de médias «Temps nouveau» ont tenu hier, devant la maison de la presse Tahar Djaout à Alger, un sit-in pour dénoncer la suppression des emplois et réclamer leurs droits. Depuis quelques temps, le groupe médiatique passe par une période très difficile. Retard dans le virement des salaires, suppression des postes de travail, non attribution de la publicité publique (ANEP). «Nous sommes des journalistes, non les membres d'un gang !» ; «libérez la presse !», ont scandé les travailleurs du groupe. «Nous sommes venus à la maison de la presse pour dénoncer la suppression de pas moins de 180 emplois sur les 400 emplois que compte le groupe», a expliqué un journaliste protestataire. Selon lui, les travailleurs du Groupe, regroupant les chaînes Dzair News, Dzair TV et les journaux quotidiens Wakt Eldjazair (arabophone) et Le Temps d'Algérie (francophone), ont été privé de leurs salaires depuis trois mois. Il a signalé aussi que la chaîne Dzair News a cessé d'émettre depuis hier matin. Un autre journaliste a affirmé : «s'ils veulent fermer qu'ils ferment, mais je veux avoir tous mes droits». Dans un communiqué, rendu public avant-hier, les travailleurs ont réclamé l'ouverture du capital du groupe et la constitution d'un comité de gestion composé de ses travailleurs pour «gérer la situation actuelle».