Le comité de sauvegarde du Groupe Média Temps Nouveaux a observé hier un rassemblement devant la maison de la presse, Tahar Djaout, à Alger pour réclamer leurs droits et crier à l'injustice après l'arrestation du patron du groupe, Ali Haddad depuis le mois de mars derniers. Des journalistes et des techniciens qui risquent de se retrouver sans emplois dans quelques jours ont décidé de s'organiser en syndicat pour exiger le départ des gestionnaires du groupe qui entrave l'action de revendication de ses salariés. Ils visent à priori à sensibiliser et aviser l'opinion publique de leur situation insoutenable. Privés de leurs salaires depuis plus quatre mois, à compter du mois de mars dernier, les journalistes lance un cri de détresse en direction du ministère de la Communication qu'ils exhortent à réagir afin d'assainir leur situation. Après l'annonce de la fusion des deux chaines de télévisions (Dzair News et Dzair TV) à partir du 25 juin en cours, le staff technique et les journalistes de ce média sont en alerte. Plusieurs postes de travail sont menacés de disparition en raison de la fusion des deux chaînes de télévision, appartenant à l'homme d'affaire Ali Haddad, écroué depuis près de trois mois pour des affaires de corruption présumée. Ce qui a aggravé la situation du personnel du groupe médiatique, en difficulté financière sans précédent. La résiliation de contrat de travail touchera près de 180 employés, entre journaliste s et techniciens à la fin du mois en cours, selon le communiqué du Comité de sauvegarde du Groupe Media Temps Nouveau. « Depuis plusieurs mois, des pressions professionnelles et financières pèsent sur les salariés du Groupe Media Temps Nouveaux qui vivent toujours dans une situation complexe aux horizon sombre », indique la même source. Ils ont également lancé un appel de solidarité en direction de la corporation médiatique qui devrait selon eux les accompagner dans leur lutte pour la liberté de la presse. « Nous voulons une presse libre et démocratique, sans pression, ni assujettissement. Le journaliste est au service de l'opinion publique, son rôle est d'informer », commente, Hafid, salarié dans ce groupe et qui appelle à l'instar de ses collègues à « mener une action en justice afin de s'approprier à nouveau le noble métier du journaliste », a-t-il renchéri. Soutenus par leurs confrères qui les ont rejoints au rassemblement, ils ont crié à l'injustice et à la gestion opaque par la société de l'ANEP qui les prive de leur droit à la publicité depuis plusieurs semaines. « Nous sommes des travailleurs et non des hommes d'affaires », scandent certains d'autres eux, alors que d'autres adresse un message à la justice pour l'inciter à agir, dans l'immédiat par des solutions concrètes à la crise pour sauver 400 emplois menacés de disparition. « Nous voulons pas du même scénario que celui de Khalifa », crient-ils. « Le chemin est encore long. Les journalistes doivent être solidaires avec leurs confrères et consœurs du groupe en difficulté », estime Mohamed, membre du staff technique au sein du groupe médiatique.