Le Conseil national syrien (CNS), principale composante de la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution, a réclamé la démission de Lakhdar Brahimi du poste d'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe, a rapporté hier le quotidien arabe Al Sharq Al Awsat. «De plus en plus de voix se font entendre au sein de la Coalition nationale et du CNS, qui exigent la démission de Brahimi», a déclaré au journal Samir Nachar, membre du bureau exécutif du CNS. Le Conseil national syrien a proposé de soumettre cette question aux chefs de diplomatie des pays de la Ligue arabe qui se réuniront dimanche prochain au Caire. Dans le même temps, le porte-parole de la Coalition nationale, Louay Safi, a déclaré dans une interview à RIA Novosti que la coalition n'avait pas encore exigé officiellement la démission de M. Brahimi. Al Sharq Al Awsat a indiqué que le médiateur international a récemment déclaré que le président syrien «pouvait utilement contribuer à la transition vers une nouvelle Syrie mais pas la diriger». Cette déclaration n'a été du goût ni de l'opposition qui ne veut pas entendre parler d'un rôle futur du président syrien, ni de Bachar Al Assad lui-même, qui a estimé que M. Brahimi déviait du cadre de sa mission. Par ailleurs, M. Brahimi insiste sur la participation de l'Iran à la conférence internationale Genève 2 sur la Syrie, ce que l'opposition syrienne n'apprécie pas du tout.