Annoncé au début comme un sommet des chefs d'Etat du pourtour de la Méditerranée occidentale, il a été réduit au niveau ministériel. Aucune explication n'a été fournie à cet effet pour le moment. Le Sommet des deux rives, Forum de la Méditerranée, pour relancer une nouvelle dynamique de coopération, se tiendra aujourd'hui à Marseille, avec la participation de 10 pays, en plus de l'Allemagne et de l'Union européenne. Ce sommet, dont on dit qu'il est formel, s'inscrit dans le cadre du Dialogue 5+5 Méditerranée qui réunit cinq Etats de la rive sud de la Méditerranée (l'Algérie, la Mauritanie, le Maroc, la Tunisie et la Libye) et cinq Etats de la rive nord (le Portugal, l'Espagne, la France, l'Italie et Malte). La délégation algérienne est conduite par le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, qui aura des entretiens bilatéraux en marge des travaux. Annoncé au début comme un sommet des chefs d'Etat du pourtour de la Méditerranée occidental, il a été réduit au niveau ministériel. Aucune explication n'a été fournie à cet effet pour le moment. L'Union européenne, l'Allemagne, mais aussi les organisations pan-méditerranéennes et les principales organisations économiques internationales présentes dans la région sont associés à cette initiative. Les principales organisations économiques internationales sont la Banque mondiale (BM), la Banque européenne d'investissement (BEI), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE). Cette rencontre a pour ambition de relancer la dynamique de coopération en Méditerranée occidentale par la mise en œuvre de projets concrets en faveur du développement humain, économique et durable dans la région. Par ailleurs, le sommet associe «pleinement» la société civile qui devra définir un nouvel agenda «positif» pour la Méditerranée. Il intègre donc la société civile à travers, d'une part, cinq forums thématiques préparatoires et une réunion de synthèse organisés par des pays du Dialogue 5+5, auxquels est mobilisée une centaine de personnalités «qualifiées» de la société civile méditerranéenne issues des pays du Dialogue 5+5 (Assemblée des Cent). Selon le pays hôte, l'ensemble des réflexions et propositions d'initiatives émises sera partagé avec les dirigeants lors du sommet pour déterminer celles qui seront mises en œuvre de façon prioritaire. Durant les travaux, les participants traiteront notamment des thèmes relatifs à la jeunesse, la culture, l'économie, l'innovation, les médias, le tourisme, l'environnement, le développement durable et l'énergie.Ces initiatives, qui doivent avoir un caractère régional ou multilatéral, peuvent prendre, selon le Quai d'Orsay, plusieurs formes, dont des actions collectives, des projets concrets, des suggestions de politiques publiques communes, des concepts communs, des institutions à créer, des appellations méditerranéennes ou des régulations. «Le sommet devrait déboucher sur des déclarations, des décisions et des projets communs innovants pour la Méditerranée», a-t-on indiqué. Le président Emmanuel Macron, initiateur de cette rencontre, participera aux travaux et présidera la clôture, a indiqué l'Elysée qui a précisé vendredi, que l'ambition de cette réunion est d'«exprimer une envie de Méditerranée» et de «lancer une dynamique» de coopération entre ces pays autour de projets concrets, tout en examinant les problèmes actuels liés à l'immigration sud-nord, les trafics ou le radicalisme.