Porter l'emblème Amazigh, poursuit le parti, est un acte qui atteste l'appartenance à l'identité et à la culture amazigh, «facteur d'intégration de l'ensemble nord-africain». Le Front des Forces Socialistes (FFS) a dénoncé hier, avec extrême vigueur la mise en détention de citoyens algériens qui portaient l'étendard amazigh. Le parti exige la libération immédiate et sans conditions des détenus. Dans un communiqué transmis, hier, à notre rédaction, signé par le 1er secrétaire national Hakim Belahcel remplacé par Belkacem Benameur, mais maintenu par l'instance présidentielle, que le plus ancien parti de l'opposition a condamné «les poursuites judiciaires entreprises contre les 14 manifestants mis sous mandat de dépôt, à la prison de El Harrach». Selon lui, ces poursuites sont basées sur des accusations dénuées de tous fondements. Porter l'emblème Amazigh, poursuit le parti, est un acte qui atteste l'appartenance à l'identité et à la culture Amazigh, «facteur d'intégration de l'ensemble nord-africain». Elle ne peut en aucune manière et sous aucun prétexte être assimilé à une tentative d'attenter à l'unité nationale et encore moins à l'emblème national. Le FFS a estimé que «cette campagne est une véritable contre-révolution menée contre le sursaut populaire pacifique engagé avec succès, depuis plus de quatre mois maintenant». Dans ce sens, le parti a souligné la volonté du peuple à maintenir le mouvement du vendredi pacifique et symbole de l'unité de toutes les régions du pays. «La réaction exemplaire et massive du peuple algérien à l'occasion du 18e vendredi révolutionnaire, en brandissant ensemble, l'emblème national et amazigh, constitue une réponse concluante et forte». Le FFS a rappelé, dans cette optique que «le texte de la constitution atteste et confirme, le caractère national et officiel de Tamazight». Il est donc, irraisonnable et affligeant de criminaliser ses symboles et ses repères en toutes circonstances. L'instrumentalisation de l'appareil judiciaire dans cette opération, montre une fois de plus que la justice est toujours sous l'emprise des injonctions et qu'elle échappe toujours à la seule motivation des lois. Le FFS a exigé, ensuite, la libération immédiate et sans conditions de ces détenus et l'annulation des poursuites judiciaires orientées contre eux. Le FFS a invité les Algériennes et les Algériens à la vigilance pour déjouer les manœuvres du régime pour torpiller toute convergence et tout consensus entre les forces démocratiques et sociales. Par ailleurs, au moment où quelques partis ont décidé de tenir tête et dénoncer la condamnation injuste des 14 manifestants arrêtés vendredi dernier et mis sous mandat de déport pour avoir porté le drapeau amazigh, d'autre se muent dans le silence. Jusqu'à présent, seuls quelques partis (RCD, FFS, MDS, PT) et organisations (LADDH, RAJ) se sont exprimés à ce sujet.