Le Kenya demeure l'une des meilleures nations mondiales en athlétisme mais le football continue à se faire une belle place, ont déclaré son entraîneur et l'un des joueurs phares des Harambee Stars, Michael Olunga. «Tout le monde connaît le Kenya à travers nos athlètes qui occupent les premières places mondiales en marathon et dans les courses de fond», a expliqué l'attaquant Michael Olunga, auteur de deux buts contre la Tanzanie (3-2), ce jeudi pour la deuxième journée dans le groupe C. En plus de l'athlétisme qui recrute ses meilleurs éléments dans la région de la Rift Valley, le football continue de se tailler une place au soleil, a dit l'attaquant qui évolue au Kashiwa Reysol (Japon). «Pour moi, il n'y a pas eu d'hésitation, c'était le football pas l'athlétisme parce que je ne suis pas de la Rift Valley», a indiqué l'attaquant kenyan de 25 ans à la presse. «Il y a un potentiel intéressant dans notre pays et une grande compétition comme la CAN peut permettre de faire naître des vocations», a ajouté Olunga qui a débuté sa carrière dans son pays avant de jouer en Suède (Djurgardens IF), en Chine (Guizhou Zhicheng) et depuis 2018 au Japon. Appelé à témoigner de la place de football dans ce pays de l'Afrique de l'Est, puissance mondiale de l'athlétisme, le sélectionneur Sébastien Migné a reconnu qu'il est difficile de faire des comparaisons avec l'Afrique de l'ouest. «Au Ghana où j'ai travaillé comme adjoint de Claude Le Roy, tous les espaces sont occupés par les jeunes footballeurs, ce n'est pas le cas au Kenya», a-t-il dit en guise de comparaison. Les grandes stars du sport kényan se recrutent encore parmi les athlètes, a indiqué le technicien français précisant que le football est en train de se faire sa place lentement mais sûrement. «Lors de notre match contre l'Ethiopie au stade Moï (3-0 le 10 octobre 2018 en éliminatoires CAN 2019), on avait joué en guichets fermés et plus de 30.000 personnes étaient dehors et cherchaient à assister à la rencontre», a rappelé le sélectionneur du Kenya. Et aussi cette participation du Kenya en phase finale de CAN, après 15 ans, est de nature à convaincre les jeunes à s'intéresser davantage au football, a ajouté l'ancien adjoint de Claude Le Roy. «Dans le même ordre d'idées, Victor Wanyana, finaliste de la Ligue des champions, et son grand frère Mc Donald Mariga Wanyama, vainqueur de la LDC en 2010 avec l'Inter Milan, auront un grand rôle à jouer», a analysé le technicien français. «Il est vrai qu'ils doivent encore penser à leur carrière de joueurs», a-t-il ajouté. «Déjà, les Kenyans sont de plus en plus nombreux à suivre la Premier league anglaise», selon le technicien soulignant que le potentiel est énorme au Kenya. «Il y a beaucoup de choses à faire dans ce pays où il manque toutefois des instituts et autres académies qui sont très nombreux à l'est et surtout à l'ouest du continent africain», a-t-il souligné. Le programme du samedi 29 juin (heure algérienne): Mauritanie – Angola, à 15 h 30 à Suez (Groupe E) Cameroun – Ghana, à 18 h à Ismailia (Groupe F)