Le secrétaire général du mouvement Al Islah, Mohamed Jahid Younsi, a appelé samedi à Alger à la tenue d'une conférence nationale regroupant tous les courants politiques pour amorcer une concertation autour des questions de l'heure et dégager ce qu'il appelle une "charte consensuelle". Lors de ces concertations avec les partis, le mouvement Al Islah débattra de "la tenue d'une conférence nationale pour dégager une charte consensuelle qui permettra l'ancrage des principes de la démocratie véritable dans le pays", a indiqué M. Mohamed Jahid Younsi lors d'une rencontre sur le débat de l'organisation de l'activité de wilaya du mouvement et la situation politique du pays. "Notre objectif premier est d'amorcer des concertations avec les partis politiques pour mettre fin à la remise en cause de la légitimité des institutions élues", a-t-il précisé. Le mouvement, a-t-il encore dit, tend ainsi à apporter sa contribution afin de trouver des solutions efficaces aux différents problèmes politiques et d'enclencher l'étape de construction et d'édification du pays" outre la préparation de la prochaine élection présidentielle dans un cadre régulier, transparent et démocratique". Concernant la participation du mouvement à la prochaine présidentielle, M. Younsi a annoncé que cette question sera tranchée "définitivement" lors des travaux du Majless Echoura (conseil consultatif) prévu les 19 et 20 décembre prochain. S'exprimant sur la révision de la constitution, il a souligné que "celle-ci exige un débat national élargi à toutes les catégories de la société avant être soumise à référendum". Evoquant la situation sociale, le secrétaire général du mouvement Al Islah a insisté sur la nécessité d'"améliorer le pouvoir d'achat du citoyen et lutter contre la corruption", faisant part du "refus de son mouvement de la récente dépréciation du dinar". A ce propos, il a estimé que cette dépréciation "influera négativement sur l'économie nationale et beaucoup de marchandises dont les prix augmenteront seront un fardeau supplémentaire pour le citoyen". S'agissant de la question du Sahara Occidental, M. Younsi a rappelé la position "immuable et le soutien de l'Algérie quant aux principes des droits de l'homme et de la cause sahraouie conformément aux résolutions du conseil de sécurité qui stipulent l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui et son droit à l'édification d'un Etat indépendant et au recouvrement de sa souveraineté sur ses territoires occupés". Son mouvement a d'autre part, condamné "la dernière violation des locaux du consulat d'Algérie au Maroc", la qualifiant d'"hostilité injustifiée". Il a appelé les médias algériens à "ne pas amplifier les faits afin d'éviter tout différend aux conséquences fâcheuses entre les deux pays". Il a qualifié ce qui s'est passé récemment entre l'Algérie et le Maroc de "complot contre la région du Maghreb arabe tout entière visant à entamer sa stabilité et sa sécurité, affirmant la nécessité de résoudre la question "par voie diplomatique et dans un cadre sain au seul service de la région et des deux pays". Enfin, M. Younsi a appelé les autorités marocaines à "assumer leurs responsabilités pour la protection de la communauté algérienne résidant au Maroc".