Le mouvement El Islah est revenu lors de son conseil national consultatif (majliss echoura), jeudi dernier, sur la dernière élection présidentielle du 9 avril, à laquelle s'est présenté son candidat Mohamed Jahid Younsi, ayant récolté 208 949 voix, soit 0,93% d'un nombre de 15 356 024 votants. A l'occasion de cette session de la plus haute instance entre deux congrès, El Islah a valorisé la participation aux dernières joutes électorales estimant, qu'elles ont «marqué le mouvement comme un acteur actif de la scène politique nationale et mis en relief son discours rénové». Dans son communiqué, le madjliss echoura d'El Islah a également noté avec satisfaction «l'afflux des différentes catégories de la société sur le mouvement lors de la campagne électorale, et l'acceptation de son discours et de ses hommes qu'il considère comme un acquis important à intégrer et structurer». Toutefois, le mouvement, qui a déclaré son refus des résultats de cette élection, réitère son «rejet des opérations de fraude flagrante et massive, qui a pris des formes connues et inconnues», et appelle à «revoir les opérations d'encadrement des élections» de façon à «protéger la volonté du peuple des manipulations et renforcer l'édification d'institutions nationales dotées d'entières souveraineté et crédibilité». Le mouvement El Islah réaffirme en outre que «la poursuite du processus de réconciliation nationale, y compris l'amnistie générale, est incontournable pour la stabilité du pays, la sécurité des citoyens et de leurs biens, et des institutions étatiques algériennes fortes». L'instance que préside Djamel Soualeh, exprime en outre sa vive préoccupation du déséquilibre dans la situation sociale des Algériens, notamment entre la hausse du taux de chômage et la multiplication des emplois et des habitations précaires, ainsi que, l'apparition de nouvelles formes de crime, à l'instar du crime organisé, du trafic de drogue et des mœurs, ainsi que de l'émigration clandestine. La même instance met en garde en outre «contre la prolifération des pratiques bureaucratiques qui endigue toutes les volontés de relance de notre économie tous secteurs confondus, y compris les investissements directs étrangers arabes et islamiques». A. R.