Les combattants kurdes syriens ont pris de nouveaux territoires aux rebelles islamistes dans le nord-est de la Syrie, renforçant leur emprise sur une région où ils mettent en place un régime autonome. Les Kurdes disent avoir mis en déroute leurs ennemis après trois jours de combats, tandis que des sources islamistes parlent de retrait tactique. Selon Redur Xelil, porte-parole de la branche armée du Parti de l'Union démocratique (PYD), les milices kurdes ont conquis la ville de Ras al Aïn et tous les villages environnants. "Il n'y a pas eu de retraite, ils (les islamistes) ont subi une défaite", a-t-il dit. "Ils menaçaient directement les régions kurdes. Il y avait tous les jours des attaques de leur part", a-t-il expliqué. De source proche du Front al Nosra, affilié à Al Qaïda, on déclare que les islamistes se sont retirés sans combattre, évoquant des problèmes pour convaincre suffisamment d'unités de rester sur le front. Ras al Aïn se situe à la frontière turque, dans la province d'Hassakah. Sa population est à 70% kurde et 30% arabe. Les islamistes se replient vers Tel Abyad, une autre ville du Nord jouxtant la Turquie, et des sources rebelles font également état d'accrochages avec des Kurdes dans ce secteur. "Tant qu'ils sont là, ils menacent toujours nos régions. Nous reprendrons tous les territoires entre Tel Abyad et Ras al Aïn", a averti Redur Xelil. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les Kurdes tiennent au moins 19 localités dans la région.