Deux semaines après son exploit londonien, Dortmund accueille mercredi (20h45) Arsenal pour une revanche dans la Ruhr qui s'annonce spectaculaire et peut-être décisive dans la course aux deux billets pour les 8es de finale de la Ligue des champions. Annoncé comme celui de la mort, le groupe E tient ses promesses puisque Dortmund, Arsenal et Naples sont à égalité avec 6 points à mi-parcours. Mais l'actuel N.2 allemand semble en ballotage favorable puisqu'il se déplacera ensuite à Marseille avant d'accueillir Naples alors que le parcours sera inverse pour des Gunners qui n'ont pas manqué le top-16 ces dix dernières saisons. Le Borussia se présente dans une forme resplendissante: depuis sa victoire à l'Emirates, le vice-champion d'Europe a reconquis la Ruhr en s'imposant à Schalke (1-3) avant d'atomiser vendredi Stuttgart (6-1) avec un triplé du goaleador polonais Robert Lewandowski, l'homme du but victorieux sur la pelouse des Gunners. Mais attention! "On les a énervés en gagnant à Londres. Ils auront à cœur de se venger", a insisté le portier Roman Weidenfeller, le vétéran du groupe déterminé à apporter sa contribution après avoir manqué le match aller (suspendu). "Arsenal est équipé dans tous les domaines, ça va être un choc énorme. Il y aura peut-être quelques ouvertures mais certainement beaucoup moins d'occasions que contre Stuttgart", a souligné pour sa part Marco Reus, membre du trio infernal avec Henrykh Mkhitaryan et Pierre-Emerick Aubameyang derrière Lewandowski, l'auteur d'un quadruplé la saison dernière face au Real! Le coach Jürgen Klopp sait "que tout sera à refaire" face à une équipe dont il admire le technicien Arsène Wenger et "sa philosophie du beau football riche en passes". "Ils jouent comme un orchestre. Mais moi j'aime le +heavy metal+, j'ai toujours voulu que ça pète", a prévenu dans la presse anglaise le bouillant Klopp. Özil retrouve ses "ennemis" Après s'être emmêlé les pinceaux à domicile contre Dortmund puis Chelsea en Coupe, revers qui ont ressuscité l'image de Gunners naïfs et plus agréables à voir jouer qu'efficaces, Arsenal a disposé samedi de Liverpool pour consolider son rang de leader (5 pts d'avance) et rappeler qu'il est aussi capable de battre des grosses cylindrées. Mais là aussi, prudence! "Nous devons être sur nos gardes même si nous sommes plus forts cette saison. Nous devons continuer de progresser et ne surtout pas se dire: +ok, maintenant on peut avoir un peu de répit+", a averti samedi Arsène Wenger. Le technicien français peut compter sur le milieu gallois Ramsey (10 buts et 5 passes en 16 matches cette saison) et l'attaquant français Olivier Giroud (8 buts dont 3 en C1) pour torturer la défense allemande et particulièrement la charnière Subotic-Hummels, gaillarde mais toujours capable d'une grosse bévue. L'absence de Mathieu Flamini en milieu de terrain est cependant, comme à l'aller, un coup dur car le besogneux Français est un expert pour boucher les trous et harceler le meneur adverse. C'est d'autant plus dommageable que le combattif Jack Wilshere est très incertain en raison d'une blessure récurrente à la cheville réapparue au plus mauvais moment. Le latéral gauche Kieron Gibbs est également douteux mais l'international espagnol Nacho Monreal a montré que l'on pouvait compter sur lui en cas de besoin. Si Mesut Özil est moins décisif depuis quelques semaines, le créateur allemand des Gunners sera particulièrement remonté face à ses "ennemis" de toujours. D'autant qu'il reste sur deux échecs la saison dernière avec le Real Madrid dans ce stade situé à une quarantaine de kilomètres de Gelsenkirchen, où il a grandi et fait ses armes avec Schalke.