Plus de 300 mises en demeure ont été notifiées en 2013 à des exploitants miniers activant dans l'est du pays, n'ayant pas respecté la législation en la matière, a déclaré lundi à Constantine le directeur de l'antenne régionale de l'Agence nationale de géologie et de contrôle minier (ANGCM), Hacène Hariati. Ces mises en demeure, adressées lors des neuf premiers mois de l'année 2013, ont trait à des infractions relatives, notamment, à "l'exploitation illégale de mines" et au "non réaménagement du site d'exploitation après la fin de l'activité", a indiqué ce responsable à l'APS, en marge d'une rencontre régionale qui a réuni des exploitants miniers des wilayas de l'est du pays. Les atteintes multiples à l'environnement et le non respect des conditions sécuritaires et environnementales fixées par la loi, avec tous les risques et désagréments que cela représente pour les riverains, figurent également parmi les infractions relevées, a-t-il souligné. Evoquant "d'autres formes de dépassements", M. Hariati a fait état du défaut de présentation des rapports annuels d'exploitation auprès de l'ANGCM. Des documents à travers lesquels l'agence établit ses statistiques sur les activités minières. Pour sa part, le directeur du contrôle et de la sécurité minière auprès de l'ANGCM, Mohamed-Lahbib Sekher, a indiqué que le "non respect des normes de sécurité" est "la cause essentielle" des accidents signalés dans des mines. Il a fait part, à ce propos, de 366 accidents durant l'année 2012, ayant provoqué huit décès et occasionné des blessures à 300 personnes. Au plan des statistiques, il a été souligné que 2.200 carrières minières sont recensées à travers le territoire national. Cinq cent (500) parmi elles sont actuellement à l'arrêt en raison d'"oppositions" des populations riveraines". Des oppositions qui constituent, a-t-on signalé, "la plus importante entrave à la mise en exploitation de certaines mines". Dans les wilayas de l'est algérien, 792 carrières minières, dont 230 sont à l'arrêt pour des raisons ayant trait, pour l'essentiel, là encore, à des oppositions de citoyens, sont recensées. Près de 400 opérateurs miniers issus de 14 wilayas de l'est du pays ont pris part à cette rencontre, marquée par plusieurs interventions relatives au secteur des mines, suivies de débats entre des exploitants et les représentants de l'ANGCM.