La 21e édition du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco) durant laquelle deux longs métrages algériens sont programmés s'est ouverte hier dans la capitale du Burkina Faso, marquant le 40e anniversaire de ce rendez-vous biennal du 7e art africain. Prévue jusqu'au 7 mars, cette manifestation se tiendra sous le thème «Cinéma africain : tourisme et patrimoines culturels» et verra l'entrée en compétition de dix-neuf longs métrages pour «l'Etalon de Yennenga», le trophée récompensant le meilleur film. Le cinéma algérien sera à l'honneur avec Mascarades, de Lyes Salem et La maison jaune, de Amir Hakkar, qui ont déjà reçu des distinctions internationales. Mascarades a, rappelons-le, obtenu le 1er prix et le Valois d'or au Festival francophone d'Angoulême (France), le Grand Prix de la fiction au Festival des cinémas d'Afrique et le Grand Prix du public au Festival des films africains de Besançon (France). Selon les organisateurs, parmi les longs métrages en compétition pour l'Etalon de Yennenga, figurent également trois films sud-africains, deux burkinabés et trois marocains. Le Mali, la Guinée, le Sénégal, le Congo-Brazzaville, la Tunisie, l'Ethiopie, le Mozambique et le Zimbabwe seront présents avec un film chacun, a-t-on ajouté. En prévision de cette édition, le comité de sélection a examiné la candidature de 664 films venant de 75 pays postulant à cette édition qui sera, par ailleurs, marquée par la projection de 20 courts métrages, 30 documentaires, 29 films en TV-vidéo fiction et 13 autres dans la section séries TV. Institué depuis 1972, l'Etalon de Yennenga est le grand prix du festival Fespaco, en référence au mythe fondateur de l'empire des Mossis, ethnie majoritaire au Burkina Faso. Ce trophée a déjà couronné la suprématie du cinéma algérien en 1985 à travers la distinction du film Histoire d'une rencontre, de Brahim Tsaki.