Des parlementaires de différentes nationalités ont dénoncé jeudi soir à Rome les violations des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés et appelé à la mise en place d'un mécanisme international à même de remédier à cette situation « catastrophique ». S'exprimant lors d'une conférence interparlementaire en présence du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz, des parlementaires venus d'Espagne, Autriche, Australie, Etats- Unis, Argentine, Italie, et d'Algérie ont appelé le Maroc à mettre fin aux arrestations arbitraires des militants politiques sahraouis qui s'aventurent à revendiquer pacifiquement leurs droits à la liberté et à l'indépendance. Au cours de cette rencontre organisée dans le cadre de la 38ème Conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui (EUCOCO) qui se déroulera vendredi et samedi dans la capitale italienne, les intervenants ont appelé la communauté internationale à faire preuve de plus d'égard à l'endroit de la cause sahraouie. Le sénateur italien Stèfano Vacari , a déploré à cette occasion , « la passivité » de certains pays européens devant les violations systématique des droits de l'homme dans les territoires sahraouis qualifiant cette situation de dramatique. Il a par ailleurs, relevé la mobilisation de nombreux parlementaires italiens pour soutenir le peuple sahraoui dans son combat pour l'indépendance. De son coté, Karine Scheele, une parlementaire australienne, a indiqué que le Sahara Occidental est un territoire qui possède sa propre culture et histoire indépendamment des autres pays du Maghreb, affirmant dans ce sens que « cette région d'Afrique du nord n'a jamais été marocaine ». Pour sa part, la sénatrice américaine, Betty McCollum, a exprimé en son nom et au nom d'autres membres du Congrès américain, le vœu de voir le combat du peuple sahraoui qui dure depuis 1975 atteindre son objectif tant espéré. Elle a estimé que le temps est venu pour que la communauté internationale agisse de façon unanime pour mettre fin à la colonisation marocaine du Sahara occidental en exigeant l'application des résolutions des Nations Unies relatives au droit des peuples à l'autodétermination. Pour sa part, Mme Saida Bounab, Présidente du groupe d'amitié algéro-sahraoui, a affirmé que seule l'application de la légalité internationale peut permettre au peuple de recouvrir son indépendance. Elle a souligné à cette occasion que les parlementaires de par leur statut d'élus peuvent jouer un rôle déterminant dans la mobilisation des opinions nationales en faveur de la cause sahraouie.