Les travaux de la 38e Conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui (Eucoco) se sont poursuivis hier à Rome par la mise en place de cinq ateliers thématiques pour définir un planning d'actions visant l'amélioration des conditions de vie des Sahraouis. Issus d'une vingtaine de pays, les centaines de participants à l'Eucoco-2013 ont pris part, chacun selon son profil, aux cinq ateliers ayant pour thèmes respectivement : «La politique, l'information, les ressources naturelles», les «Droits de l'Homme», l'«Aide humanitaire», la «Jeunesse, Sports et Culture», et enfin le «Travail et les Syndicats». Les travaux d'Eucoco, présidés par le chef de l'Etat sahraoui, Mohamed Abdelaziz, devaient prendre fin hier par la rédaction d'une résolution finale dans laquelle les participants dénonceront la colonisation marocaine du Sahara occidental et les conditions difficiles que vivent les sahraouis depuis déjà quarante ans. L'Eucoco-2013 se tient dans une conjoncture internationale marquée par une dénonciation quasi générale des violations récurrentes des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés qui ont suscité des réactions de dénonciation dans le monde entier. Des parlementaires et militants des droits de l'Homme espagnols ont dénoncé hier le soutien accordé par leur pays au Maroc sur la question sahraouie, et appelé à une révision des privilèges octroyée par l'Europe au royaume marocain qui occupe illégalement le Sahara occidental. «Les gouvernements espagnols qui se succèdent sont aveuglés par la priorité de préserver les intérêts économiques de leur pays en appuyant le Maroc et se préoccupent très peu de la situation des Sahraouis», a indiqué à l'APS, en marge de la 38e Conférence européenne de coordination de soutien au peuple sahraoui (Eucoco), Pablo Escobar, parlementaire espagnol et défenseur des droits de l'Homme. «Il existe une contradiction dans les positions en Espagne quand il s'agit du Sahara occidental car, pendant que la société dénonce, le gouvernement reste passif ou appuie» la position marocaine, a-t-il fait savoir. Pour sa part, un membre d'un observatoire espagnol des droits de l'Homme, Rosalia Perera, a affirmé que l'Espagne «figure parmi les pays qui ont abusé de leur influence pour que l'Union européenne (UE) accepte d'accorder un statut avancé au Maroc et ferme les yeux sur ses violations des droits de l'Homme au Sahara occidental».