Des affrontements violents ont opposé dans la nuit du mercredi à jeudi, des étudiants des résidences universitaires du "17 octobre" et "1.000 lits", aux habitants de la "cité Es-Seghir" qui y fait face, faisant au moins 12 blessés parmi les antagonistes, selon un bilan de la Protection civile. Neuf étudiants, deux policiers et un riverain ont dû être évacués à l'hôpital Khellil Amrane, souffrant de multiples atteintes, des plaies, des entorses et déboîtement d'épaule, entre-autres, a-t-on précisé. Les incidents ont débuté, en fait, à la fin de la rencontre de football ayant opposé l'Algérie au Burkina-Faso, suite à une prise de bec entre un étudiant et un "extra" sans déraper pour autant, selon divers témoignages. Seulement, mercredi soir vers 19 heures, les choses se sont envenimées, avec la descente dans les rues avoisinantes à leurs résidences, de dizaines d'étudiants, sortis exprimer leur colère et laver "l'affront" supposé de la veille, provoquant des confrontations avec les jeunes de cette cité, située au cœur de la ville, soutenus ultérieurement par leurs voisins de la cité "Rabéa", mitoyenne. Les affrontements qui ont duré jusqu'à minuit ont été stoppés par l'intervention des forces de l'ordre, qui ont ramené le calme en faisant usage de gaz lacrymogène, selon la sûreté de wilaya. Des devantures des commerces, quelques véhicules en stationnement et surtout les trottoirs, dont les carrelages ont été arrachés et brisés pour servir de projectiles, ont subi la furie des protagonistes, a-t-on constaté. Toutefois, jeudi matin, la situation s'est foncièrement apaisée. Seuls les bacs à ordures éventrés et les gravats accumulés trahissaient de cette violence nocturne.