De jour comme de nuit, les différents accès au chef-lieu de Sidi Moussa sont séparément gardés par la police et l'armée. La commune de Sidi Moussa demeure une localité sous surveillance. Des barrages de sécurité sont en fait implantés sur tous les axes qui donnent sur le chef-lieu. A l'entrée de la ville, du côté de Bentalha (commune des Eucalyptus), les automobilistes doivent d'abord dépasser un barrage de la police fixé à un carrefour. A la sortie, ils doivent également franchir un barrage de l'armée. «Sidi Moussa a beaucoup souffert du terrorisme. On ne peut pas se permettre de lever la garde, du moins pour le moment», a témoigné un résidant rencontré dans un café du chef-lieu. «La vie quotidienne commence à reprendre ses droits ici», a-t-il nuancé. En fait, les chantiers poussent comme des champignons en ville. A midi, les restaurants font le plein sous la pression des ouvriers. Une fois au centre de la commune, le visiteur est attiré par un projet d'établissement scolaire aménagé pas loin des arrêts de bus qui demandent un aménagement. Les arrêts font face à ce qui s'apparente à une sûreté urbaine. La façade à tout l'air d'un commissariat de police. Sauf que, même de loin, on remarque des centaines de conteneurs placés dans ce «commissariat» transformé en port sec. En ville aussi, les routes sont en plein aménagement. Les travaux en cours concernent soit l'élargissement des voies, soit la création de trottoirs. D'ailleurs, la route qui relie Sidi Moussa à Bentalha est en cours d'élargissement. Une nouvelle voie est en réalisation dans le cadre de la construction de la deuxième rocade sud d'Alger (Boudouaou-Zéralda). Le plus important chantier est ouvert à la sortie de Bentalha en allant vers Sidi Moussa. A cet endroit, les entreprises chargées du projet sont en train de créer un ouvrage d'art et un grand carrefour pour éviter un point noir à la circulation automobile. En plus des travaux de voirie, le bâtiment est relancé à Sidi Moussa. Les chantiers de construction, pris en charge par les particuliers, foisonnent dans les quartiers du chef-lieu. Ces cités n'ont rien de populaire. Le tissu urbain est dominé par la propriété privé, notamment à la sortie de la ville, en allant vers Bougara (Blida).