Le championnat de Ligue 1 s'apprête à en finir avec sa phase aller. Plus que deux journées et les 16 équipes pourront faire un premier bilan pour entamer la phase retour dans les meilleures dispositions. Mais ce championnat est-il réellement attractif ? On en doute au vu des tristes matches qui nous sont proposés chaque week-end. Une rencontre de football c'est avant tout les buts qui y sont inscrits. Dans cet exercice, le moins que l'on puisse dire est que le footballeur algérien n'est vraiment pas un buteur né. Il n'y a qu'à voir pour cela le nombre de buts que les 16 équipes inscrivent au fil des journées. Lors du dernier week-end, on en était à la 13e journée et en 8 rencontres, les filets n'ont tremblé qu'à 8 occasions. 8 buts à peine, c'est là le maigre bilan de ces équipes qu'on cherche à présenter comme renfermant des stars. Une moyenne de un but par match, c'est vraiment désolant. Les joueurs étaient-ils transis de froid au point d'oublier le principe même du football qui est avant tout d'inscrire des buts ? Malheureusement les conditions climatiques ne sont pour rien dans ce ratage en règle des joueurs professionnels payés grassement. Au soir de la 13e journée, les 16 équipes de la Ligue ont disputé 104 matches au cours desquels 179 buts ont été inscrits, soit une moyenne de 1,72 but par match. Un résultat assez faible quand on sait que l'on a affaire à des professionnels dont le métier est le football. Et encore, les 8 buts de la 13e journée ne sont pas le plus mauvais total depuis le début de la saison. Sachez, à ce sujet, qu'on a fait pire lors de la 6e journée avec 7 buts en 8 matches et lors de la 5e journée avec 6 buts en 5 matches. Quand ces deux journées se sont déroulées, il ne faisait un temps avec le froid et la pluie de ce moment. A quoi peut être dû ce phénomène ? D'abord au fait que le football algérien n'enfante plus de joueurs capables de vous planter de nombreux buts en une saison. Le joueur formé par le football et les clubs algériens est maladroit dans ses actions et gestes, il est souvent déconcentré, n'est pas appliqué et perd trop souvent de son influx nerveux lorsqu'il se trouve dans une position idéale pour scorer. Il y a, ensuite, la peur de mal faire instillée par des entraîneurs sous pression. Ces derniers adoptent souvent une stratégie consistant à éviter la défaite plutôt que celle qui vous pousse à la gagne. A la fin on obtient des matchs fades et sans but. Et avec ça il se trouve des présidents de clubs à réclamer qu'un ou deux de leurs joueurs fassent partie de l'équipe nationale. C'est vraiment vouloir la perte de cette équipe nationale que de lui proposer un trop grand nombre de joueurs issus du championnat local. Qu'on apprenne déjà à ces joueurs à mieux jouer au football et à inscrire plus de buts, ce sera une avancée. Le reste viendra avec le temps pour peu que la formation suive et que les jeunes qui vont arriver sur le marché du football aient une toute autre mentalité que ceux qui nous servent, en ce moment, des spectacles d'une très pauvre qualité.