Le président syrien Bachar Al Assad mènera la période de transition en cas d'accord lors de la conférence de paix prévue en janvier à Genève, a affirmé le ministre syrien de l'Information. «Si quelqu'un pense que nous allons à Genève-2 pour remettre les clés de Damas (à l'opposition), mieux vaut qu'il n'y aille pas», a indiqué Omrane Al Zohbi dans une interview mardi soir à la chaîne panarabe Al Mayadeen basée à Beyrouth, selon des déclarations reprises par l'agence officielle syrienne Sana. «La décision revient au président Assad, il va mener la période de transition, si on y arrive. Il est le leader de la Syrie (...) et il restera le président de la Syrie», a-t-il ajouté. Le ministre a fustigé l'Arabie saoudite, qui soutient la rébellion, affirmant que le gouvernement de Damas refusait la participation de Ryad à Genève-2. «Rien ne justifie la présence de l'Arabie saoudite dans un processus politique dans la région (...) Nous souhaitons qu'elle n'assiste pas à la conférence (Genève-2) car elle a beaucoup porté atteinte à la Syrie et porté préjudice aux Syriens. Il n'y a plus rien à préserver dans la relation avec l'Arabie saoudite après son intervention directe dans la guerre contre la Syrie», a lancé le ministre. Lundi, l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi a renouvelé son souhait que l'Iran et l'Arabie saoudite participent à la conférence prévue le 22 janvier. La conférence de Genève-2 a été initiée par la Russie et les Etats-Unis afin d'amener le gouvernement et les opposants non armés à la table de négociations le 22 janvier, mais la liste des participants n'est pas encore définie et l'objectif de la réunion est loin de faire l'unanimité. 17 morts dans une attaque des rebelles à Alep Par ailleurs, des insurgés syriens ont attaqué au mortier un quartier résidentiel d'Alep, faisant au moins 17 morts et 30 blessés, a rapporté l'agence Sana se référant à des sources policières. Selon le communiqué, les tirs nourris visaient deux quartiers de la ville densément peuplés. Le conflit opposant les troupes gouvernementales aux rebelles se poursuit depuis mars 2011 et a fait plus de 100 000 morts. Deuxième ville du pays, Alep est divisée en deux zones depuis l'été 2012 : une contrôlée par les forces loyalistes, l'autre occupée par les insurgés armés.