Invité dimanche soir du forum de l'Entv, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a fustigé les partisans du boycott de l'élection présidentielle du 9 avril.L'appel au boycott est «un signe de mépris à l'égard du peuple qui reste souverain dans sa décision», a-t-il martelé, avant de souligner que ces derniers «cherchent à déstabiliser le pays». «Certaines parties, a-t-il rappelé, avaient appelé au boycott au moment où le pays était en pleine crise», notamment lors des élections du Conseil national de transition (CNT) de 1995, de 1991 et de 2004. Affirmant que «l'opposition nihiliste ne paie pas», Ahmed Ouyahia fera savoir que «certains d'entre eux ont tout simplement tenté de déstabiliser l'Algérie à partir de l'étranger». Estimant que «les conditions d'une élection régulière sont totalement réunies», le SG du RND dira : «La participation n'est pas seulement une question d'élection d'un Président, mais c'est aussi un moyen de confirmer que le peuple est soucieux de la stabilité du pays.» Réitérant la position «claire» de son parti à propos des élections, M. Ouyahia réaffirmera dans ce contexte que les bases du parti «mèneront une campagne intense sur le terrain» au profit du candidat Bouteflika dont il salué à l'occasion «les réalisations» au plan social, dont la réalisation d'un million et demi de logements, le renforcement du pouvoir d'achat et l'amélioration du niveau social en général. Le responsable du RND a affirmé par ailleurs que les partis de l'Alliance (RND, FLN et MSP) se sont partagés le programme en prévision de la campagne et que plus de 4000 activités et meetings sont prévus à travers les 48 wilayas. Concernant le diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni, M. Ouyahia a indiqué que cette affaire «n'a pas encore été tranchée par la justice française», ajoutant que ce dernier (l'accusé) «a décidé personnellement de rester en France jusqu'à ce que son acquittement soit prononcé». Sa mise sous contrôle judiciaire, a-t-il estimé, est «un acte regrettable et incohérent», tout en précisant que si l'Algérie a préféré «de faire prévaloir la sagesse, c'est pour éviter une tension dans les relations entre les deux pays».