Née le 7 avril 1954, Louisa Hanoune a fait toute sa scolarité à Annaba. Elle s'est forgée une conscience politique à l'université de l'antique Bône. Fervente féministe, elle a d'abord milité clandestinement au sein de l'Organisation socialiste des travailleurs (OST), avant de s'engager contre le code de la famille adopté par l'APN en 1984, du temps du parti unique. Dans la même optique, elle lança en 1985 avec des «camarades» l'Association pour l'égalité devant la loi entre les femmes et les hommes. Ce qui lui a valu d'être arrêtée en 1986. Condamnée, elle purge une peine de 6 mois de prison. Avec l'avènement du multipartisme, elle fonde en 1990 le Parti des travailleurs (PT) dont elle est depuis secrétaire générale. En 1997, elle est élue députée. Le PT dispose actuellement d'une vingtaine de députés à l'Assemblée, dont sa secrétaire générale. En 2004, elle participe à l'élection présidentielle et récolte 1% des suffrages. Première femme algérienne à prétendre à la magistrature suprême, elle est aujourd'hui officiellement candidate pour la deuxième fois. Elle se dit prête à «assumer ses responsabilité». Antilibérale, elle s'engage à travers son programme de «rupture» à défendre les couches défavorisées et les intérêts nationaux. Elle promet une campagne intense sous le slogan «La souveraineté nationale garantie par la souveraineté populaire».