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PORTRAIT DE LOUISA HANOUNE-La pasionaria
Publié dans Horizons le 17 - 03 - 2009

Militante, émancipée, ambitieuse et fonceuse. Tels sont les traits de caractère de Louisa Hanoune. En elle, ces qualificatifs trouvent leur vrai sens. Sa notoriété a dépassé nos frontières. Elle est la femme la plus médiatisée du pays. Et pour cause, c'est la première femme dans le monde arabe à avoir dépassé le cap de militantisme en se présentant à l'élection présidentielle. Un exercice qu'elle ne rebute pas malgré ses échecs précédents. Alors que la machine de campagne électorale n'est pas encore mise en branle, la figure emblématique du Parti des travailleurs (PT) a déjà a sillonné plusieurs régions du pays en vue de sensibiliser les citoyens à être massivement au rendez-vous. Il est question également pour elle de les amener à voter en sa faveur, elle qui prône en premier lieu la préservation de la souveraineté populaire et de l'unité nationale. Pour en arriver là, elle a dû batailler dur pour exprimer haut et fort ses convictions politiques.
C'est à la télévision que les Algériens découvrent, dès le début des années 1990, cette passionnée du combat prolétaire. Le public adopta vite cette femme qui dénonçait le capitalisme rampant au moment où le socialisme était passé de mode.
Son bagout, sa ténacité, son franc-parler, que certains assimilent à du populisme, font mouche. Fidèle à ses principes, la pasionaria algérienne s'impose alors sur une scène politique accaparée jusque-là par les hommes. Plus que son parti, d'obédience trotskyste, c'est elle qu'on admire. Et cela paye. Elle fait entrer sa formation à l'APN en 1997. Là, ses interventions opposées aux programmes du gouvernement trouvent toute leur signification et lui valent le chahut machiste de beaucoup de députés. Il faut dire que cela n'était pas fortuit. Comme tout homme politique, Louisa Hanoune a eu ses travers.
N'empêche, forte de caractère, elle ne mâche pas ses mots pour dénoncer les lois économiques qu'elle juge dangereuses pour la souveraineté de l'Etat. Ceux qui la connaissent témoignent que Hanoune, cette fille originaire de Chekfa dans la wilaya de Jijel, a toujours su comment faire valoir ses arguments politiques.
UN CARACTÈRE FORGÉ PAR LA MISÈRE
Louisa Hanoune est née en 1954, avec la révolution algérienne. Issue d'une famille de paysans pauvres, elle s'est forgée dans une rude vie. «Sa famille fuit la région où elle est née après le bombardement de sa maison par l'armée coloniale en 1959. Une maison qui était un centre d'accueil pour les moudjahidate et les moudjahidine, sous la responsabilité, entre autres de Ali Kafi. Après un long périple (Mila, Constantine, Dréan), sa famille s'installe à Annaba, ville où grandit Louisa Hanoune. Elle y poursuit ses études jusqu'à l'obtention d'une licence en droit. Elle est la première femme à accéder à ce statut dans sa famille, et c'est d'ailleurs dans son milieu familial qu'elle a commencé ses premiers combats pour avoir le droit d'aller à l'Université. Pour convaincre son père, elle fera ses premières grèves de la faim», note-t-on sur le CV de la candidate à la présidentielle. Dès son arrivée à l'Université, elle s'engage dans la politique en adhérent à l'Organisation socialiste des travailleurs (OST) dans la clandestinité. Elle est arrêtée une première fois en 1983, au domicile de ses parents à Annaba avant d'être transférée à Alger où elle est incarcérée, avec d'autres militants de l'OST. Elle est accusée, «d'association de malfaiteurs, d'atteinte à la sûreté de l'Etat et de distribution de tracts subversifs». Elle bénéfice d'une «grâce amnistiante». En 1985, Hanoune joint les 38 fondatrices de l'Association pour l'égalité devant la loi entre les femmes et les hommes et a en assumé le poste de secrétaire générale. A la même période, elle participe à la création de la première ligue des droits de l'homme. En 1988, elle est une fois encore arrêtée au lendemain du 5 octobre 1988. En 1989, après la reconnaissance du multipartisme, la direction de l'OST l'élit comme «porte-parole», tâche confirmée par le congrès fondateur du PT en mai 1990.
Wassila Ould Hamouda.


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