Le blocus des principaux terminaux pétroliers de l'Est libyen, qui devait être levé dimanche, est finalement maintenu, a indiqué le chef des gardes qui bloquent depuis plusieurs mois ces installations pour réclamer l'autonomie de la région. Nous affirmons que nous n'allons pas ouvrir les ports pétroliers, a déclaré Ibrahim Jodhrane, expliquant que les différentes tentatives pour résoudre la crise avec le gouvernement avaient échoué. Mardi, Saleh al-Ateiwich, chef de la tribu de Jodhrane dont sont issus la plupart des protestataires, avait annoncé la levée à partir du 15 décembre du blocage des principaux terminaux pétroliers de l'Est libyen, qui dure depuis plusieurs mois. Mais M. Jodhrane a expliqué dimanche dans une déclaration transmise par la chaîne al-Nabaa que les trois conditions posées pour la levée du blocus n'avaient pas été satisfaites par le gouvernement. Les gardes réclament la formation de deux commissions, l'une chargée d'enquêter sur les accusations d'exportation illégale de pétrole, l'autre de superviser la commercialisation du brut. Ils exigent aussi l'attribution à la région de la Cyrénaïque -dont ils réclament l'autonomie dans le cadre d'une fédération - d'une part des revenus pétroliers.