Une commission de l'Assemblée populaire de la wilaya (APW) d'Alger mène depuis quelques jours une enquête sur la situation des établissements scolaires pour préparer les états généraux du secteur au niveau de la wilaya, prévue fin janvier prochain, a-t-on appris mardi auprès d'un élu. "Cette conférence, la première du genre au niveau de l'APW d'Alger, permettra d'examiner la situation des établissements scolaires de la wilaya à plusieurs niveaux et de faire des recommandations afin de corriger ce qui doit l'être", a déclaré à l'APS M. Delmi, président de la commission APW de l'éducation et de l'enseignement supérieur, initiatrice de l'événement. En prévision de cette conférence, la commission de l'éducation et de l'enseignement supérieur, qui a associé les commissions de la santé et de la jeunesse et des sports, a tracé un programme de sorties sur le terrain afin d'examiner de près la situation des établissements scolaires à travers les 57 communes de la wilaya d'Alger. "Nous avons jusqu'ici visité plusieurs écoles, CEM et lycées implantés dans les circonscriptions administratives de Zéralda et Dar El Beida. La commission effectuera des visites d'inspection dans toutes les circonscriptions de la wilaya", a précisé M. Delmi. A chaque visite, a-t-il souligné, les membres de la commission, accompagnés des représentants des autorités locales, s'informent notamment sur l'état des structures et des équipements (chauffages, sanitaires...), sur le problème de la surcharge des classes et sur le contrôle sanitaire des élèves à travers les unités de dépistage et de suivi (UDS). Invité à donner un premier constat après ces deux sorties sur le terrain, M. Delmi s'est réjoui de constater qu'il existe des établissements qui sont "au top niveau" en matière de structures et de gestion. Il cite l'exemple du lycée El Hachemi Hadjeres de la commune de Mohammedia et un CEM à Bordj El Bahri. Cependant, a-t-il nuancé, les élus de l'APW ont relevé plusieurs carences dans la gestion de certaines écoles, notamment dans la commune de Bordj El Bahri, visitée dimanche. "A Bordj El Bahri, une commune de plus de 80.000 habitants, il n'existe qu'un seul lycée. Cet établissement de 1.000 places pédagogiques accueille actuellement 1.700 élèves. Dans une école primaire de la même commune, nous avons enregistré 1.000 élèves. Ce n'est pas normal, il faut ouvrir d'autres établissements", a souligné M. Delmi. Le déficit en structures scolaires et en équipements provoque la surcharge de celles qui existent. "Nous avons relevé des classes qui accueillent jusqu'à 44 élèves", a-t-il déploré. S'agissant de la santé scolaire, le président de la commission a noté l'existence d'UDS qui "ressemblent à des chambres froides". "Il y a des UDS qui ne fonctionnent pas faute d'équipements. Parfois, ce sont les locaux qui ne sont pas adaptés à ce genre de structures. Elles ressemblent à des chambres froides", a-t-il témoigné. Sur la situation des cantines scolaires, il a relevé qu'il y avait un certain nombre d'entre elles qui ne fonctionnent pas à cause de l'absence d'équipements ou de problèmes d'alimentation en électricité. Par ailleurs, une fois le programme des visites bouclé, la commission de l'éducation de l'APW organisera, selon lui, une série de journées d'études sur plusieurs thèmes. Avec le concours de spécialistes, ces journées traiteront de la violence dans le milieu scolaire, les cantines et le transport scolaires, la santé scolaire et l'environnement, les structures (équipements et réhabilitation), le service public dans le secteur de l'éducation nationale, le sport et les loisirs dans les écoles et enfin le financement (affectations budgétaires de l'APW). "Les conclusions de ces sept journées d'études seront débattues et approfondies lors de la conférence prévue pour fin janvier prochain", explique M. Delmi.