L'euro progressait face au dollar mardi, les cambistes effectuant quelques achats à bon compte dans un marché sans grande direction toujours ballotté au gré de spéculations sur les politiques monétaires des Etats-Unis et de la zone euro. Vers 14H00 GMT (15H00 HEC), l'euro valait 1,3547 dollar, contre 1,3517 dollar lundi vers 22H00 GMT. La monnaie unique européenne se stabilisait face à la devise japonaise, à 137,47 yens contre 137,43 yens lundi. L'euro était monté lundi à 137,99 yens, son niveau le plus élevé depuis fin octobre 2009. Le dollar perdait du terrain face à la monnaie nippone, à 101,47 yens contre 101,66 yens lundi. Le billet vert avait grimpé lundi à 101,92 yens, son plus haut niveau en six mois. Les cambistes profitaient du léger accès de faiblesse de l'euro la veille pour effectuer quelques achats à bon compte. Mais "comme il n'y a mardi aucun élément macroéconomique majeur pouvant fournir une impulsion aux marchés", ceux-ci restaient proches de l'équilibre, commentait Anita Paluch, analyste chez Varengold. Dans ce contexte, les marchés restaient ballottés au gré de spéculations sur les perspectives des politiques monétaires de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE). Depuis la décision de la BCE d'abaisser son principal taux directeur début novembre (de 0,50% à 0,25%, un niveau historiquement bas), les cambistes scrutent tout commentaire des responsables de l'institution permettant de décrypter leurs intentions pour les mois à venir. Les cambistes attendent de plus cette semaine les chiffres de l'inflation en zone euro car les chiffres pour le mois d'octobre, les plus bas depuis quatre ans, ont fait craindre que la zone euro n'entre en déflation, amenant la banque centrale européenne à abaisser son principal taux d'intérêt. Le président de la BCE, Mario Draghi, a tenté de rassurer les marchés en assurant la semaine dernière que l'institution n'avait pas pris de nouvelle décision sur ses taux d'intérêt depuis sa dernière réunion. La baisse des taux de la BCE tend à rendre l'euro moins rémunérateur, donc moins attrayant pour les investisseurs spéculatifs. Les cambistes restaient également prudents avant la publication la semaine prochaine d'une série d'indicateurs majeurs aux Etats-Unis, dont le rapport officiel mensuel sur l'emploi et le chômage. A la recherche d'indices sur la politique monétaire de la Fed, ils estiment globalement qu'une réduction des aides de l'institution est plus probable en 2014 qu'en décembre 2013 car la prochaine bataille en janvier-février sur le budget et le plafond de la dette des Etats-Unis vont à nouveau peser sur les esprits. Les injections monétaires de la Fed, à hauteur de 85 milliards de dollars par mois, ont pour effet collatéral de diluer la valeur du dollar. De plus, pour Jonathan Pryor, analyste chez Investec, "comme cette semaine verra (aux Etats-Unis) les célébrations de la fête de Thanksgiving (jeudi) et le +vendredi noir+, qui est censé être la plus grosse journée de dépenses dans les magasins de l'année aux Etats-Unis, il est probable que (...) les investisseurs vont réarranger leurs positions en prévision d'un week-end de quatre jours de l'autre côté de l'Atlantique". Vers 14H00 GMT, la livre britannique reculait face à l'euro, à 83,88 pence pour un euro, et repartait à la baisse face au billet vert, à 1,6151 dollar pour une livre. La devise helvétique restait presque stable face à l'euro, à 1,2318 franc pour un euro, et progressait face au dollar, à 0,9092 franc pour un dollar. La devise chinoise a terminé à 6,0919 yuans pour un dollar contre 6,0932 yuans la veille. L'once d'or a terminé à 1250,75 dollars au fixing du matin contre 1243 dollars lundi soir.