Le 4e Salon international de la pêche et de l'aquaculture a ouvert ses portes hier au Palais des expositions des Pins maritimes. 48 exposants y prennent part, dont 30 algériens et 16 étrangers de 8 nationalités différentes. Plusieurs professionnels, dont des représentants d'entreprises de construction navale et de réparation, des agents de vente de matériel électronique hautement sophistiqué, tels les sondeurs, les appareils servant à détecter les zones poissonneuses, ont animé ce salon en innovant dans la présentation de matériel de pêche et des nouveaux procédés de production poissonnière, axant leurs efforts sur sa modernisation pour apporter à ce secteur névralgique de l'économie nationale un nouvel élan. A caractère commercial, cette 4e édition s'est ouverte avec une nouveauté qui n'a pas manqué d'attirer un nombreux public. Il s'agit de l'espace réservé aux stands d'aquaculture et particulièrement ceux de la pisciculture. La majorité des professionnels du secteur s'accordent à dire que l'aquaculture est l'ultime alternative pour relancer le secteur. Le concept consiste en l'utilisation de bassins agricoles pour l'élevage de poissons, en procédant à l'aménagement de bassins d'irrigation et à l'installation de cages flottantes. Une eau qui servira par la suite à l'irrigation des terres. Plus besoin de recourir aux engrais, cette eau étant enrichie en nutriments obtenus à partir des excréments de poissons. Le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques ambitionne de vulgariser l'aquaculture à travers le territoire national, particulièrement dans les villes de l'intérieur, voire dans les zones sahariennes. Pour cela, la chambre de la pêche s'est attelée à recenser les exploitations agricoles pour redoubler la production. En outre, les principaux objectifs tracés par le ministère de tutelle se résument en l'augmentation de la production, la modernisation de la flottille et l'accessibilité du produit au grand public. Il est à noter qu'au niveau mondial, 45% des poissons consommés proviennent de l'aquaculture, soit 48 millions de tonnes. Enfin, concernant la cherté de la sardine, le directeur de la chambre de la pêche et de l'aquaculture, Toufik Rahmani, révélera que «12 projets de poissonneries sont programmés. 3 projets pilotes sont déjà lancés à Boudis, dans la wilaya de Jijel, à Collo et à Zemmouri».Il indiquera par ailleurs l'ouverture de ce qui est communément appelé la «pêcherie», «ce qui participera certainement à la régulation des prix».