Quatre militaires américains sont détenus par les autorités libyennes, a annoncé vendredi soir le département d'Etat, disant chercher à obtenir leur libération. Nous pouvons confirmer que quatre militaires américains sont actuellement détenus par le gouvernement libyen, a écrit dans un bref communiqué la porte-parole de la diplomatie américaine, Jennifer Psaki. Nous cherchons à établir les faits et à assurer leur remise en liberté, a ajouté la responsable américaine, précisant que les autorités américaines étaient en contact avec des responsables libyens sur ce dossier. Le ministère des Affaires étrangères américain n'a donné aucun autre détail sur les circonstances et le lieu de ces détentions de militaires américains. Les Etats-Unis ont été la cible en septembre 2012 d'une attaque armée contre leur consulat à Benghazi, dans l'est de la Libye, qui a coûté la vie à l'ambassadeur américain et à trois autres agents. Fin novembre, un enseignant américain avait été tué par balles dans cette même ville de Benghazi. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les autorités de transition en Libye peinent à mettre en place une armée et une police professionnelles leur permettant d'asseoir leur pouvoir et de maintenir l'ordre dans ce pays, où les milices font la loi. Fin novembre, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue britannique William Hague avaient reçu à Londres le Premier ministre libyen Ali Zeidan et s'étaient engagés à aider son pays à lutter contre les violences des milices. Le Pentagone avait annoncé au même moment que l'armée américaine se préparait à former 5.000 à 8.000 soldats libyens en Bulgarie pour aider Tripoli à mettre en place une armée professionnelle. Mais les Etats-Unis et la Libye ont également un contentieux depuis début octobre lorsque des forces spéciales américaines ont interpellé à Tripoli le Libyen Abou Anas al-Libi, membre présumé d'Al-Qaïda et accusé d'être impliqué dans des attentats contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya en 1998. L'homme a été transféré aux Etats-Unis et est détenu à New York. Tripoli a dénoncé sa capture, estimant qu'il s'agissait d'un enlèvement, et a affirmé ne pas avoir été prévenu.