Un mouvement de contestation a été enclenché hier par les chauffeurs de taxi de la ville de Constantine pour revendiquer le droit au stationnement au centre-ville et dénoncer les abus au recours à la fourrière imposé par les policiers. S'il a été suivi partiellement jusqu'à présent, le mouvement risque de se propager à l'ensemble des taxis de la wilaya, car «le problème concerne tout le monde», a-t-on déclaré du côté des grévistes, essentiellement ceux qui travaillent sur l'axe Djebel Ouahch-Ziadia- rond-point du Faubourg-centre-ville. Ces chauffeurs de taxis, déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications, se disent victimes d'un «véritable harcèlement de la part des policiers», n'ayant pas le droit de déposer le client n'importe où ni de le prendre d'ailleurs. En effet, les citoyens habitant principalement ces quartiers souffrent depuis des mois du problème du transport ; quant à la station leur ayant été désignée par les autorités, en l'occurrence celle domiciliée derrière le marché Boumezzou, les concernés (les chauffeurs de taxis et les citoyens) estiment qu'elle n'arrange personne, d'autant plus qu'elle n'est pas sécurisée et qu'elle concerne d'autres destinations, à savoir les taxis desservant Sidi Mabrouk, la cité Daksi, les Frères Abbas et El Gammas.La solution réside, selon les grévistes, au retour à leur ancienne station, celle située en contrebas du centre culturel Ben Cadis, à la rue Amar Chitour. Mais cette station est menacée par un glissement de terrain, selon les responsables de l'APC.Il se trouve cependant qu'elle sert de parking pour d'autres voitures, et là est le hic, annoncent les chauffeurs de taxis. L'autre raison ayant provoqué la colère des chauffeurs de taxis réside dans le retrait des papiers du véhicule et la mise à la fourrière au motif d'arrêt non autorisé, une pratique qu'ils qualifient d'abusive. Les policiers ainsi mis à l'index seraient plus «tolérants» envers les fraudeurs, ajoutent les grévistes. Devant une telle situation, les citoyens se disent pénalisés, mais comprennent parfaitement les doléances des chauffeurs de taxis.En attendant le dénouement de ce mouvement de grève, une rencontre regroupera aujourd'hui les représentants du syndicat des chauffeurs de taxis et la direction du transport pour essayer de trouver un terrain d'entente qui arrangerait les deux parties.