Les chauffeurs de taxi assurant les lignes urbaines Ziadia, Emir-Abdelkader, Sidi Mabrouk-centre-ville ont observé, hier, un mouvement de protestation. Dès la levée du jour, une centaine de taxis jaunes étaient immobilisées au niveau de la station Emir-Abdelkader. Approché, un groupe de chauffeurs n'a pas ménagé la situation actuelle du transport urbain et le schéma de circulation, s'il en existe un, selon eux. Les taxis de Constantine dénoncent, à travers leur geste, les conditions déplorables dans lesquelles ils exercent leur métier. Chaque jour, un véritable jeu de cache- cache se déroule entre policiers, taxieurs et usagers. Ces derniers subissent dans l'humiliation une situation qui leur est imposée par une profession en manque de moralité et une administration en manque de maîtrise managériale. En effet, côté administration locale, on ne cesse de rappeler que le problème est réglé et que la situation s'est améliorée ces derniers temps. Un optimisme en contradiction avec la réalité du terrain qui est des plus déplorables. Pire, les déraillements actuels n'ont rien à voir avec les travaux d'aménagement en cours, mais sont le résultats d'une gestion inappropriée des moyens existant, y compris les sites de stationnement, par rapport aux objectifs à atteindre. D'où, il est certain, l'élaboration de mauvais diagnostics. Du coup, même si les solutions sont excellentes, elles ne peuvent être que chaotiques, car prises sur de faux problèmes. Mourad K.