Les prix du pétrole reculaient mercredi en cours d'échanges européens, alors que s'apaisaient quelque peu les craintes liées à l'impact de l'ouragan Isaac sur l'offre américaine de brut, et après un appel des puissances du G7 demandant aux pays producteurs de pétrole d'augmenter leur offre. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 111,66 dollars en milieu de journée, en baisse de 92 cents par rapport à la clôture de mardi. Il a glissé en cours de séance 111,50 dollars, son plus bas niveau depuis 3 semaines. A New York, le baril de Light sweet crude (WTI) pour la même échéance valait 95,54 dollars, en baisse de 79 cents. « Comme attendu, la tempête tropicale Isaac s'est transformée mardi en ouragan et a touché les côtes de Louisiane (sud des Etats-Unis, ndlr) » et se dirigeait mercredi vers la Nouvelle-Orléans, mais «on estime désormais que la perte de production pétrolière sera moins importante que redouté à l'origine », soulignait un analyste du courtier PVM. Environ 93% de la production de pétrole brut est à l'arrêt dans le golfe du Mexique et 8 raffineries ont décidé de fermer ou de réduire leur activité à l'approche de l'ouragan, selon un rapport publié mardi par le Département de l'Energie (DoE). Mais les cours du baril, après avoir été portés par ces perturbations de l'offre d'hydrocarbures dans le golfe, pâtissaient mercredi de la perspective d'une réouverture rapide des plates-formes fermées avant le passage d'Isaac, car « l'essentiel des dégâts devrait être largement limité à des inondations sur les installations pétrolières à terre », expliquait l'analyste. Le marché pâtissait par ailleurs de chiffres décevants publiés par la fédération professionnelle API, qui a fait état mardi soir d'une hausse de 5,5 millions de barils des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 24 août, en raison d'une hausse des importations du pays, notaient les experts de Commerzbank.