Les prix du pétrole hésitaient mardi en cours d'échanges européens, après avoir atteint des plus bas en quatre mois la veille en raison d'une offre abondante. Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 106,32 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 9 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance cédait 28 cents, à 94,34 dollars. Les problèmes persistants d'approvisionnements (du pétrole) en Libye empêchent les prix de tomber plus significativement, signalaient les analystes de Commerzbank. Divers mouvements de protestation et grèves ont provoqué une chute de la production pétrolière libyenne à 250.000 barils par jour actuellement, contre près de 1,5 million de barils par jour avant le déclenchement de la crise fin juillet. Ces troubles soutiennent principalement le Brent, car le pétrole libyen alimente surtout le marché européen. La référence pétrolière européenne rebondissait ainsi mardi de son plus bas en quatre mois atteint lundi en cours de séance (105,13 dollars le baril). De son côté, le WTI restait pénalisé par une ample offre de brut aux Etats-Unis, après avoir atteint lundi en séance un plus bas en quatre mois et demi (94,06 dollars le baril). En effet, les stocks de brut chez le premier consommateur mondial d'or noir n'ont cessé d'augmenter ces dernières semaines, reflet d'une demande saisonnière moins importante. Le Département américain à l'Energie (DoE) doit donner mercredi le niveau officiel des stocks pétroliers pour la semaine terminée le 1er novembre. Les analystes s'attendent à une nouvelle hausse des stocks cette semaine, ce qui pourrait potentiellement provoquer de nouvelles baisses de la référence pétrolière américaine, indiquait Kash Kamal, analyste du courtier Sucden. Selon Addison Armstrong, de Tradition Energy, les stocks de brut auraient ainsi augmenté de 1,6 million de barils la semaine dernière. Entre mi-septembre et fin octobre, ces réserves ont progressé de plus de 28 millions de barils.