Il est attendu, dès la fin de l'année en cours, la réception de cinq centres devant accueillir des femmes victimes de violences, a déclaré lundi à Sétif la ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition de la femme, Souad Bendjaballah. Ces structures prendront en charge les femmes victimes de violences, seules ou rejetées par leurs proches, en attendant leur réintégration dans le milieu familial, a indiqué la ministre au cours d'une inspection, à l'occasion du Mawlid Ennabaoui, de plusieurs établissements relevant de son secteur. Cette action de solidarité, a-t-elle ajouté, s'inscrit dans le cadre des efforts entrepris par l'Etat pour la prise en charge des catégories fragilisées, notamment des femmes pour lesquelles il convient de retisser des liens avec la société et leurs familles. Mme Bendjaballah a appelé les femmes vulnérables et victimes de violences de se rapprocher, dans leurs wilayas respectives, des Directions de l'action sociale afin qu'elles puissent être hébergées à titre transitoire dans les deux centres déjà ouverts à Mostaganem et à Bou Ismaïl (Tipasa). "L'Etat qui fournit des efforts considérables en matière sociale, en créant et en équipant des structures de prise en charge destinées à assurer une existence digne aux catégories fragilisées, ne doit pas être seul dans cette action qui requiert l'implication de tous, responsables, bienfaiteurs et simples citoyens", a estimé la ministre, soulignant qu'il s'agit là d'une "responsabilité partagée". La ministre avait entamé sa tournée dans la wilaya de Sétif, lundi après-midi, en visitant le foyer pour personnes âgées de Salah-Bey (sud de Sétif) où elle a partagé, à l'occasion du Mawlid Ennabaoui, des moments de joie avec les pensionnaires qui ont reçu des cadeaux symboliques. Créé en 1982, ce foyer accueille actuellement 88 pensionnaires dont 60 handicapés, parmi lesquels 90 % sont grabataires. Sur place, Mme Bendjaballah a appelé à dissocier les personnes âgées des personnes aux besoins spécifiques qui disposent de centres ouverts à leur intention, surtout, a-t-elle souligné, que ces deux catégories nécessitent des prises en charge différentes aux plans psychologique et social, ainsi qu'au plan de l'encadrement. La ministre a également inspecté l'école des jeunes aveugles et malvoyants où 120 jeunes gens suivent un cursus scolaire adapté à leur handicap et s'adonnent, sous la supervision d'encadreurs qualifiés, à diverses activités culturelles et autres travaux manuels. Après avoir inspecté la crèche du centre pour enfance assistée de Sétif, Mme Bendjaballah a assisté, dans l'enceinte de cette structure, aux festivités organisées en célébration du Mawlid, en présence des pensionnaires de plusieurs autres centres avec lesquels elle a partagé un repas de fête.