La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a réaffirmé, mardi à Alger, l'attachement de son parti à l'impératif d'assurer "la régularité et la transparence" de la prochaine élection présidentielle qui constituera "un rendez-vous décisif pour la souveraineté et la stabilité du pays". Mme Hanoune, qui intervenait lors d'une conférence de presse animée au siège de son parti, a estimé nécessaire que "l'Etat réunisse toutes les conditions de régularité et de transparence de la prochaine élection présidentielle", soulignant que la participation du PT à cette prochaine échéance "ne répond pas à des ambitions personnelles, elle est plutôt liée à des questions inhérentes au devenir de la nation tout entière". Dans ce contexte, elle a appelé les hautes autorités du pays à "prendre les mesures nécessaires à la mise en place d'une commission de surveillance neutre et à l'assainissement des listes électorales outre la criminalisation de l'utilisation de l'argent pour la collecte de signatures ou le financement des campagnes électorales en dehors du cadre légal". Mme Hanoune a exprimé son rejet de la présence d'observateurs étrangers à la prochaine élection présidentielle, car constituant "une ingérence dans les affaires intérieures du pays". Par ailleurs, la secrétaire générale du PT a jugé "nécessaire" la participation de son parti à la prochaine élection présidentielle "qui se déroulera dans un contexte marqué par une conspiration visant à déstabiliser l'Algérie". Dans ce sillage, Mme Hanoune a annoncé la décision du Comité central de convoquer, vendredi, une rencontre nationale des cadres du parti pour annoncer solennellement "la décision de participer à la prochaine élection présidentielle et faire connaître le candidat du PT". Le PT a retiré les formulaires de souscription de signatures individuelles, a-t-elle ajouté. Concernant la révision de la Constitution, Mme Hanoune a estimé que la date d'un éventuel amendement "relève des prérogatives du président de la République, soucieux de procéder à une révision substantielle". Elle a appelé, dans ce contexte, le président de la République à "s'adresser à la nation pour faire taire les voix qui parlent en son nom et compromettent la stabilité du pays". "Il est de son devoir, en sa qualité de chef de l'Etat, de mettre fin à ces dangereux dérapages et de restaurer l'autorité de l'Etat en assurant au peuple toutes les garanties de la tenue d'une élection présidentielle régulière et d'un apaisement du front intérieur", a-t-elle ajouté. Concernant les évènements de Ghardaïa, Mme Hanoune a affirmé que "certaines parties assurant, de l'intérieur, la mise en œuvre d'agendas étrangers et des ONG étrangères financées par les renseignements américains sont derrière la crise que connaît la wilaya". Enfin, Mme Hanoune a appelé à la mise en place d'"une cellule de crise et l'ouverture d'une enquête à même de définir l'identité des individus qui sèment la terreur parmi les habitants de la région".