L'Algérie abrite dimanche un atelier portant sur le lancement du projet régional d'assistance technique pour la production du quinoa, "une plante généralement associée aux céréales", indique vendredi un communiqué du ministère de l'Agriculture et du développement rural. Initié par l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), cet atelier de deux jours regroupera les pays concernés par le projet, à savoir l'Algérie, l'Egypte, l'Irak, l'Iran, le Liban, la Mauritanie, le Soudan et le Yémen ainsi que des représentants de la FAO, des institutions techniques et scientifiques et des directions du ministère de l'Agriculture. La rencontre "vise à coordonner les activités des différents pays dans l'expérimentation du quinoa et à programmer les différentes activités de formation et de vulgarisation", selon la même source. Le quinoa, est une plante traditionnelle cultivée depuis plus de 5.000 ans sur les hauts plateaux d'Amérique du sud. Elle appartient à la même famille que les épinards et la betterave, a-t-on expliqué. En Algérie, "les essais d'introduction du quinoa seront effectués au niveau des stations expérimentales des institutions de recherche et du développement du secteur de l'agriculture, en vue d'étudier son comportement et ses potentiels de production dans différentes zones agro-écologiques". Selon les scientifiques, l'intérêt de cette plante pour l'Algérie réside dans sa capacité de résistance face à des conditions climatiques extrêmes (sécheresse, pauvreté des sols et salinité). Elle pourrait être, de ce fait, utilisée dans la lutte contre la désertification d'autant plus que le quinoa se développe dans un milieu aride où elle pourrait donner des rendements acceptables à 100 millimètres de pluviométrie. Aussi, du fait qu'il croît sur des sols salés, le quinoa pourrait également être cultivé en Algérie où ce genre de sols occupe de grandes étendues, notamment à l'ouest et au sud du pays.