Les députés tunisiens ont adopté, dimanche soir, la deuxième Constitution du pays, le jour même jour de l'annonce par le chef du gouvernement, Mehdi Jomaâ, de la composition d'un gouvernement d'indépendants devant conduire la Tunisie à des élections législatives et présidentielle en 2014. L'Algérie a salué ces deux projets en réitérant son plein soutien pour la mise en œuvre de la feuille de route du gouvernement. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a exprimé à partir d'Addis-Abeba à la veille de la tenue du sommet de l'Union africaine, le soutien de l'Algérie et de son gouvernement à la Tunisie, alors que les présidents du Conseil de la nation et de l'Assemblée populaire nationale (APN), respectivement Abdelkader Bensalah et Mohamed Larbi Ould Khelifa se sont entretenus lundi avec le président tunisien, Moncef Marzouki, en marge des festivités marquant l'adoption du projet final de la nouvelle Constitution de Tunisie. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a indiqué dans une déclaration à la presse internationale dans la capitale éthiopienne, que le gouvernement algérien aura le «plaisir» de travailler avec le nouveau gouvernement tunisien, formé après l'adoption de la nouvelle Constitution du pays. «Nous sommes pressés de travailler ensemble», a encore affirmé M. Lamamra, soulignant que l'Algérie et la Tunisie vont tenir la Grande commission mixte de coopération, laquelle coïncidera avec la commémoration des événements de Sakiet Sidi-Youcef le 6 février prochain. Le chef de la diplomatie algérienne a espéré «des visites de haut niveau avec le nouveau gouvernement rapidement». Il a également indiqué que «le souhait et le souci du président Bouteflika, c'est de voir la Tunisie réussir, faire une gestion consensuelle de la transition et doter la République tunisienne d'une Constitution pérenne, démocratique et plurielle», ajoutant que «ce souci est partagé par les forces et les leaders politiques tunisiens». De son côté, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a affirmé, lundi lors de la séance plénière organisée par l'Assemblée constituante tunisienne (ANC), que l'adoption de la nouvelle Constitution du pays est un «pas gigantesque» sur la voie de l'édification de la «nouvelle» Tunisie, au côté de laquelle l'Algérie «s'engage à œuvrer en faveur de l'approfondissement et de la consolidation» des relations de coopération dans divers domaines, eu égard à la communauté du destin et des aspirations. Il a souligné que «l'Algérie tenait à suivre avec intérêt les travaux de l'Assemblée constituante tunisienne». M. Bensalah a soutenu que «l'Algérie n'avait pas le moindre doute quant à la capacité de la Constituante tunisienne à aboutir à un consensus autour de la nouvelle Constitution, tout comme elle était confiante en la capacité du peuple tunisien à surmonter toutes les difficultés», ajoutant que ces difficultés «découleraient de n'importe quel processus de transition». Le président tunisien, Moncef Marzouki, après s'être entretenu avec Abdelkader Bensalah et Mohamed Larbi Ould Khelifa en marge des festivités marquant l'adoption du projet final de la nouvelle Constitution de Tunisie, s'est dit «heureux de voir l'Algérie partager les joies de la Tunisie», demandant aux membres de la délégation algérienne de transmettre ses salutations au président de la République, Abdelaziz Bouteflika.