Invité à donner une allocution devant l'Assemblée constituante tunisienne, le président du Conseil de la nation a trouvé du mal à retrouver dans sa mémoire le nom de l'actuel chef d'Etat tunisien. Au lieu de Moncef Marzouki, le président du Conseil de la nation a indiqué je cite : «Son excellence M. Mehdi Jomaa». Ce dernier n'est autre que le nouveau chef du gouvernement provisoire tunisien. Cet état de fait a fait éclater de rire non seulement l'assistance mais également Abdelkader Bensalah. Une fois le calme revenu à l'hémicycle tunisien, Abdelkader Bensalah a essayé de se corriger mais n'arrivant toujours pas à retrouver le nom de l'actuel chef d'Etat tunisien. Afin de s'excuser, M. Bensalah a enchaîné, je cite : «Je suis vraiment désolé, les changements se sont multipliés en Tunisie à un tel point qu'on n'arrive plus à suivre les évènements de ce pays frère». Le président du Conseil de la nation a achevé son intervention sans pouvoir citer une seule fois le nom de Moncef Marzouki. Si ce lapsus a soulevé des brouhahas et rires de l'assistance et de Mustapha Benjaafar, président de l'ANC, ce n'est pas le cas de Moncef Marzouki. Ce dernier et contrairement à Mustapha Benjaafar qui s'est levé pour féliciter M. Bensalah à la fin de son allocution, a préféré ne pas faire de même et ce, en restant à sa place, la tête baissée. Les présidents du Conseil de la nation et de l'Assemblée populaire nationale (APN), respectivement Abdelkader Bensalah et Mohamed Larbi Ould Khelifa ont été invités par leurs homologues tunisiens à y assister à la séance plénière, organisée par l'Assemblée constituante tunisienne (ANC), à l'occasion de l'adoption du projet final de la nouvelle Constitution tunisienne.