En marge de la cérémonie de la célébration de la Journée internationale de la femme, tenue hier au Palais des nations, la célèbre avocate Fatma Zohra Benbraham a estimé que sa présence à ce rendez-vous est une occasion pour elle d'«écouter le discours du président de la République» et par là même prendre connaissance des réponses qu'il devait apporter aux différentes promesses faites l'année dernière. «Généralement, il donne le bilan dans ce genre d'occasions», a-t-elle dit, en précisant qu'elle a retenu deux points essentiels dans le discours du Président. «Le premier est relatif à la participation de la femme dans la vie politique», a-t-elle expliqué en mettant l'accent sur l'insistance du Président sur le facteur compétence. En effet, a-t-elle positivement estimé, ni le nombre ni la couleur politique ne sont considérés. «Seule la compétence assure la gestion politique», a souligné notre interlocutrice qui s'est appuyée sur les déclarations du Président pour étayer ses dires. «Le Président a déjà rappelé que les nations ne se construisent pas dans l'anarchie», a commenté maître Benbraham. Le second point positif relevé par l'avocate a trait à l'arsenal juridique instauré pour promouvoir davantage le rôle de la femme dans la vie politique en instruisant le ministre de la Justice d'installer une commission pour proposer un projet de loi organique permettant la promotion de la participation de la femme dans les assemblées élues. Pour notre interlocutrice, le problème ne réside pas dans la compétence ou la volonté politique. Ce qui est très dangereux, c'est le problème du comportement sexiste qui consiste, selon elle, «à attribuer les meilleurs postes aux hommes». De ce fait, maître Benbraham plus catégorique dira : «Il faut absolument combattre et interdire carrément ce fléau en instaurant un moyen juridique. Je souhaite que ce comportement soit banni.»