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Ghardaïa : Manque de projets de développement et fléaux sociaux à l'origine des incidents
Société
Publié dans Le Temps d'Algérie le 07 - 02 - 2014

Manque de projets de développement ou propagation de fléaux sociaux... les avis des Ghardaouis restent mitigés quant à l'origine des douloureux incidents survenus récemment dans leur wilaya, mais tous s'accordent à dire qu'ils "sont loin de revêtir un caractère communautaire ou doctrinal".
Mohamed Tounsi, un notable ibadhite du K'sar d'Atemlichet Melika estime que ces incidents "revêtent un caractère complexe et nous n'en connaissons pas encore les véritables causes" ajoutant que "ceux qui ont contribué au déclenchement de ces incidents sont des ennemis du pays qui avaient préparé le terrain en semant haine et rancœur parmi les jeunes".
"Des rumeurs tendancieuses avaient précédé ces incidents, ce qui a attisé les tensions entre habitants", a-t-il précisé récusant par la même que "ces actes soient motivés par une pseudo-rancœur entre les communautés ibadhite et malékite". "Ce sont les barons de la drogue et du crime qui sont derrière ces incidents", a-t-il estimé.
Après avoir salué "l'esprit de solidarité et d'entraide dont a fait montre la société civile algérienne à l'égard des Ghardaouis", M. Tounsi a appelé les autorités à "œuvrer à prémunir la région contre la reproduction de tels incidents qui ont causé d'importants préjudices aux habitations, aux commerces et jardins du K'sar de Melika" soulignant que "le dialogue reste la meilleure alternative".
Le phénomène de la drogue...une des causes à l'origine des incidents de Ghardaïa
De son côté, Brahim Bahaz, un autre notable ibadhite du K'sar de Ghardaïa estime que les véritables causes de ces incidents "ont été entourés d'ambiguïté" précisant que la propagation des actes de violence parmi les jeunes "est motivée en grande partie par le phénomène de trafic de drogue, notamment dans les grands quartiers de la ville".
M. Bahaz, également enseignant universitaire, a rappelé à cette occasion que "des comités de quartiers avaient déposé auprès des services de sécurité des plaintes concernant la propagation du trafic de drogue au niveau du quartier Al-Moudjahidine, théâtre des premiers incidents survenus le 17 décembre dernier" ajoutant que les services de sécurité avaient, par la suite, interpellé nombre de trafiquants de drogue.
"L'anarchie qui a régné, depuis, ont stimulé l'appétit des délinquants qui se sont adonnés au pillage de magasins", a-t-il ajouté soulignant que "les appels séparatistes et à l'intervention étrangères ne sauraient émaner des enfants de Ghardaïa, plus particulièrement des ibadhites et ceux qui lancent de tels appels sont loin de représenter les Mozabites".
Le représentant des notables du K'sar de Ghardaïa a écarté la thèse selon laquelle "ces incidents sont le fait d'instigateurs étrangers, car si c'était le cas, ils auraient perduré" affirmant que "l'initiative du Gouvernement en faveur de la région est sincère et certaines décisions étaient audacieuses à l'image de l'indemnisation des personnes ayant subi des préjudices ou la distribution de lots de terrain". "Une forte présence de l'Etat est impérative dans la wilaya, compte tenu de ses spécificités doctrinale, climatique et économique", a-t-il conclu.
Le développement et la prise en charge des préoccupations des jeunes pour prémunir la région contre une reproduction de tels incidents
"La majorité des jeunes ghardaouis sont insatisfaits des projets de développement réalisés dans leur wilaya, mais cela n'a jamais été pour eux un motif de révolte à même de porter atteinte à l'unité nationale et à la stabilité du pays", estime Bouameur Bouhafs, représentant de la communauté malékite.
"La situation aurait pu dégénérer si ce n'est la conscience, la collaboration des institutions de l'Etat et l'intervention des services de sécurité", lance Bouameur, un des notables ayant pris part à la réunion du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avec les notables de la wilaya.
Bouameur, qui écarte l'implication de parties extérieures dans ces incidents, pense que "les instigateurs de ces incidents voulaient porter atteinte à l'unité nationale", niant toutefois que des différends confessionnels entre Ibadites et Malékites soient à l'origine de ces incidents.
Dénonçant la profanation du mausolée de Ami Moussa au cimetière Ami Saïd, Bouameur a indiqué que ce n'est pas le cimetière qui était ciblé.
"Les cimetières chrétiens de Ghardaïa n'ont jamais été ciblés depuis l'indépendance, pourquoi alors s'en prendre à des cimetières de musulmans ibadhites".
"La mise en œuvre de l'initiative du gouvernement en faveur de la région ainsi que la mise en application de la loi s'impose", a-t-il martelé, ajoutant que "la population et les autorités de Ghardaïa sont seules à détenir la solution".
Les jeunes ghardaouis réclament de combler les insuffisances de développement
"L'absence de structures pour jeunes est à l'origine de ces incidents". D'ailleurs, ces incidents se sont déclenchés dans un stade, lancent des jeunes rencontrés par l'APS à Ghardaïa.
Aïssa (28 ans), ingénieur d'Etat au chômage espère que ces incidents incitent les autorités à prendre en charge les jeunes de la région. "La gestion administrative déficiente ainsi que les problèmes de développement figurent parmi les principales causes de ces incidents", a lancé Ali, retraité âgé de 56 ans pour qui "la gestion bureaucratique qu'a connue ces dernières années la wilaya de Ghardaïa a fait que les problèmes se sont accumulés pour provoqué l'implosion.
Il ne s'agit là pas "d'un différend confessionnel entre malékites et Ibadites mais plutôt d'un problème de manque de développement à Ghardaïa", estime Alouani Mohamed, dont le domicile a été incendié à K'sar Melika.
Ces incidents ont été provoqués par l'écart de développement entre le nord et le sud du pays", assène un jeune. "L'éloignement des jeunes qui des valeurs et traditions ghardaouies, influencés par les réseaux sociaux y est pour beaucoup", lance un autre jeune.
Kara Omar Bakir et Mohamed Boukhari, députés de la wilaya de Ghardaïa à l'Assemblée populaire nationale (APN) ont qualifié de "complexes" les incidents survenus dans cette wilaya, soulignant la nécessité de poursuivre les efforts de développement pour asseoir les bases de la stabilité dans la région.
Repli de l'activité commerciale et touristique à Ghardaïa suite aux incidents
L'activité commerciale a connu un repli à Ghardaïa suite aux incidents. Cela se ressent notamment dans les artères principales, à l'instar de la place du 1er novembre, du vieux souk et du quartier Al moudjahidine.
Bon nombre de commerçants disent souffrir du "recul de leurs activités" particulièrement les propriétaires de restaurants et de cafétéria.
Au vieux souk, beaucoup d'artisans se plaignent de "l'entassement de leur articles, en raison du recul du nombre de touristes". Même constat pour les hôteliers qui soufrent eux aussi du manque de touristes.
"Nombreuses sont les agences touristiques activant à Ghardaïa à avoir annulé les visites touristiques" à cause de l'instabilité dans la région, selon un employé de l'agence M'zab Tours.


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