Une assemblée générale extraordinaire du CSA-Mouloudia Club d'Alger est convoquée ce mardi, à 15h30, au siège du club à Chéraga. La lettre faisant état de sa convocation est signée par le secrétaire général du CSA, Kamel Kesbadji, qui précise qu'il le fait au nom du Bureau exécutif du club. Cette AG, qui devait avoir lieu initialement le 8 février, a été reportée au 11 février «pour des raisons d'ordre organisationnel», a-t-on indiqué au niveau du CSA. Sa convocation fait suite à «la suspension pour manquements graves et non-application des décisions de l'assemblée générale du club» prononcée à l'encontre du président du CSA, Amar Brahmia. Ce dernier n'est pas resté inactif. En date du 4 février, il a adressé une lettre aux membres de l'assemblée générale dans laquelle il a fait savoir que «la convocation d'une assemblée générale extraordinaire du club par 7 membres du Bureau exécutif est illégale». Il argumente cette annonce par le fait que, conformément aux textes qui régissent le club et l'arrêté interministériel du 6 juin 1995, fixant le statut type du CSA, l'assemblée générale extraordinaire ne peut être convoquée que par le président, les 2/3 de la composante de l'assemblée générale ou par les 2/3 de la composante du Bureau exécutif. Selon Amar Brahmia, le nombre de 7 signataires du Bureau exécutif est insuffisant pour que cette démarche soit réglementaire car la structure en question comprend 27 membres. Pour lui, il aurait fallu obtenir 18 signatures pour que l'AG extraordinaire puisse être convoquée dans les normes réglementaires. A ce titre, il se déclare toujours président du CSA-MCA et annonce la tenue d'une assemblée générale ordinaire du club pour le 22 février prochain. La situation dans ce club est donc particulièrement perturbée et ce qui se passera ce mardi nous édifiera sur le succès ou non de l'AG extraordinaire. Il n'en demeure pas moins qu'il est dommage que le vieux club algérien n'a toujours pas dépassé la passion qui l'entoure. Alors qu'il est en pleine négociation avec la Sonatrach pour déterminer la place qu'il doit occuper dans la gestion du club professionnel, dont on fera remarquer qu'il joue avec des couleurs et un sigle appartenant au CSA, il plonge dans le doute et la division. Elu par une AG, Brahmia ne peut être destitué que par la même AG étant entendu qu'il est de son droit de pouvoir se défendre et d'avancer ses arguments. Ses contestataires, qui sont, eux aussi, des élus, sont appelés à agir dans le strict respect de la règlementation en vigueur de crainte de voir leur démarche vouée à l'échec sous la forme d'un rejet de leurs résolutions par la DJS d'Alger que nous avons vainement tenté de contacter pour qu'elle nous explique sa position dans cette affaire.