Décision - Le bureau exécutif du CSA/MC Alger a appelé à une assemblée générale extraordinaire, le 8 février prochain, pour examiner le cas du président Amar Brahmia, suspendu par ses pairs. Le bras de fer entre le bureau exécutif du Club sportif amateur (CSA) Mouloudia Club d'Alger et son président Amar Brahmia devra se poursuivre le 8 février prochain à l'occasion de la tenue de l'assemblée générale à laquelle a appelé ledit bureau. En effet, dans un communiqué qui tient lieu de convocation, signé par le secrétaire général, Kamel Kasbadji, et adressé à notre rédaction, les membres de l'assemblée générale sont conviés le samedi 8 février prochain à une assemblée générale extraordinaire pour débattre d'un seul point inscrit à l'ordre du jour, à savoir la suspension du président Amar Brahmia. Pour rappel, les membres du bureau exécutif avaient décidé, à l'issue d'une réunion tenue la semaine dernière, de prononcer la suspension du président du CSA pour «manquements graves et non-application des décisions de l'assemblée générale du club». La première raison qui a motivé cette décision est liée au fait que Brahmia n'a pas exécuté l'unique résolution de l'assemblée générale extraordinaire qui a eu lieu en octobre dernier à travers laquelle il devait saisir la SSA/Le Doyen pour la signature de la convention cadrant l'utilisation du sigle et des couleurs du MCA, qui demeurent la propriété du CSA. La seconde raison concerne les «griefs» retenus par les membres du bureau exécutif contre la gestion de Brahmia et sa manière de traiter lesdits membres. Tous ces points seront présentés par ces derniers à l'assemblée générale qui devra statuer sur ce dossier qui intervient à un moment crucial des négociations entre les représentants de la Sonatrach et le CSA. Pour sa part, Brahmia se défend et, à travers un communiqué paru dans la presse, il a dénoncé l'attitude du bureau exécutif estimant que seule l'assemblée générale est en mesure de le suspendre et de le destituer et qu'il est le seul avec les deux tiers de cette assemblée qui peuvent appeler à une Agex. En réponse, les membres du bureau exécutif ont exhibé l'article 52 du règlement intérieur du CSA qui donne le droit aux membres du bureau de suspendre de manière conservatoire le président avant que l'assemblée générale ne se prononce définitivement pour ou contre son maintien. A ce jeu, le travail de coulisses a déjà commencé avec d'un côté, les membres du bureau qui sensibilisent les membres de l'AG à l'effet de mettre fin à la présidence et aux agissements de Brahmia, et de l'autre le président qui tente de persuader les mêmes membres quant à sa crédibilité et du rôle qu'il est en train de jouer pour faire aboutir le dossier relatif à la convention avec la Sonatrach. Or, c'est à ce niveau que les membres du bureau veulent argumenter le plus, considérant que Brahmia ne peut signer la fameuse convention car il y a conflit d'intérêts compte-tenu du fait qu'il soit président du CSA et cadre à la Sonatrach en même temps. Cela devrait l'amener à se retirer de la présidence et laisser sa place à quelqu'un d'autre pour pouvoir parapher ce fameux document. Certains membres de l'AG et même le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, lui-même membre de cette AG, ont souhaité un rapprochement entre les deux parties pour éviter une nouvelle crise au club et à la limite permettre une sortie honorable à Brahmia vu que les nouveaux textes d'application relatifs à la loi sur le sport et l'éducation physique ne lui permettent pas d'avoir les deux casquettes. C'est dire l'importance de la prochaine assemblée générale extraordinaire qui se tiendra à la villa de Chéraga, siège du CSA, pour mettre fin aux confusions et querelles interminables au sein de la famille mouloudéenne.