L'Algérie qui célébrera cette année le 60e anniversaire du déclenchement de sa glorieuse révolution "peut s'enorgueillir que cette révolution a été une source d'inspiration majeure pour Mandela et pour les mouvements de libération en Afrique et dans le monde", a affirmé, mardi à Brazzaville, le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel. Intervenant au cours de la commémoration du 25e anniversaire de la signature du Protocole sur la paix en Afrique Australe à Brazzaville (Congo) en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le ministre a souligné que "l'Algérie, qui a de tout temps défendu les causes justes dans le monde, se sent particulièrement honorée de prendre part à cette célébration". "La date du 13 décembre 1988 fut pour nous tous une date marquante dans le processus de lutte de notre continent contre l'apartheid et la libération des peuples d'Afrique Australe des affres de la discrimination raciale et de l'occupation", a indiqué M. Messahel. Il a ajouté que "notre détermination à venir à bout de l'apartheid, de l'injustice et de l'humiliation était inébranlable. La justesse de notre cause avait porté et accompagné notre projet de libération et de recouvrement de la souveraineté". "Il vous souviendra que c'est ce mouvement émancipateur qui avait conduit à l'exclusion, en1974, du régime de l'apartheid de l'ONU lors d'une Assemblée générale historique présidée par Abdelaziz Bouteflika alors ministre des Affaires étrangères de l'Algérie". A cette époque, le regretté Madiba, purgeait déjà 10 ans de sa peine carcérale à la prison de Robben Island", a poursuivi M. Messahel dans son intervention. Le ministre a rappelé dans ce sens que l'Algérie qui célébrera cette année le 60e anniversaire du déclenchement de sa glorieuse révolution "peut s'enorgueillir que cette révolution a été une source d'inspiration majeure pour Mandela et pour les mouvements de libération en Afrique et dans le monde". Abordant à l'occasion la doctrine algérienne en matière de paix en Afrique, le ministre a indiqué que l'Algérie "fait sienne l'approche qui consiste à inclure le développement économique dans les questions sécuritaires partant de sa conviction que les questions de développement sont importantes pour préserver la paix". "C'est le sens de notre démarche pour ce qui est de la situation au Sahel", a-t-il affirmé. S'agissant de l'architecture de Paix et de Sécurité continentale, M. Messahel a indiqué que l'Afrique "a engagé une refonte profonde de son cadre institutionnel et s'est dotée d'une instance dans le but de renforcer ses capacités d'action et mobiliser les moyens nécessaires pour relever les défis sécuritaires urgents et complexes auxquels elle fait face". "Les évènements tragiques qui frappent la Centrafrique, a-t-il ajouté, viennent rappeler que la stabilité dans les pays africains requiert un surcroît de vigilance, d'efforts et de mobilisation pour nous permettre d'atteindre nos objectifs de paix et de développement". La communauté internationale "doit, de son coté, a souligné le ministre, apporter son soutien aux efforts de l'Union africaine dans cette entreprise visant à assurer la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique". M. Messahel a réitéré enfin la conviction de l'Algérie dans "le dialogue et la réconciliation nationale en tant que facteurs essentiels pour la sécurité, la stabilité et le développement durable en Afrique".