La sorcellerie est passible du châtiment de l'Enfer par les trois religions monothéistes. Malgré cela, des milliers de personnes s'y adonnent. Le Prophète Mohamed (QSSSL) a maintes fois averti ses compagnons sur la dangerosité de la sorcellerie, afin de préserver la foi. La magie est mentionnée dans le Coran. A cet effet, pour les croyants, sa réalité est authentifiée. Les oulémas expliquent que «la sorcellerie est une force cachée du monde réel. Sa pratique est interdite puisque jugée comme un péché majeur». Les sorciers sont les alliés des démons. Ils y font appel pour espionner et duper les victimes. «Les démons seuls sont coupables d'impiété. Ils enseignent aux hommes les pratiques de la sorcellerie» (Sourate 2, verset 102). La sorcellerie fait partie des sept plus grands péchés prohibés par l'Islam. Le Prophète (QSSSL) a indiqué dans un hadith reconnu authentique et relaté par Abou Hourayra : «Evitez les sept choses pernicieuses.» Ils dirent : «Et que sont-elles, ô Messager d'Allah !» Il dit : «L'idolâtrie, le fait d'attenter sans raison légale à la vie qu'Allah a rendu sacrée, de manger les intérêts, de manger les biens de l'orphelin, de battre en retraite le jour de l'attaque massive des musulmans, de porter de fausses accusations contre les femmes chastes, croyantes et loin de penser aux mauvaises choses dont on veut les accuser, et la sorcellerie.» Quant au sort réservé aux sorciers, il est écrit dans le Coran : «Et les magiciens ne récoltent jamais le succès» (Sourate 10, verset 77). Si la sorcellerie est suivie par des paroles ou des gestes en contradiction avec l'unicité absolue de Dieu et les dogmes de l'Islam, elle est considérée comme kofr et chirk. Toutefois, lorsqu'une personne utilise la sorcellerie pour soigner un individu ensorcelé, les oulémas s'accordent à légitimer cette pratique, tout en respectant les préceptes religieux dans ce sens. La sorcellerie existe bien avant l'avènement de l'Islam, comme en témoigne le verset suivant : «Salomon n'a point mécru, mais ce sont les démons qui ont mécru. Ils apprennent aux gens la sorcellerie ainsi que ce qui a été apporté avec les deux Anges Harout et Marout à Babylone.»Cependant, les oulémas expliquent que Harout et Marout étaient un Ibtila', un test. «Nous ne sommes rien qu'une tentation : ne soit pas mécréant», est-il cité dans sourate El Baqara.