Les bidonvilles dans la ville d'Akbou, s'étendent au fil des ans. Le dernier de la liste à être créé est celui qui jouxte la gare ferroviaire. D'autres existent, déjà, depuis des lustres, comme la cité GMS, la cité du Stade et la cité du Piton, pour ne citer que ceux-là. Les habitants de ces cités-dortoirs vivent dans des conditions inhumaines, en résistant, vaille que vaille, aux aléas du climat et à la précarité de leur habitat. Les habitants de la cité du Stade connaissent un bout de ces souffrances. Ce quartier, qui date des années 1960, se trouve dans une cuvette. De ce fait, les eaux de pluie, qui dévalent des hauteurs de la ville, passent, inexorablement, par ce coin, et c'est l'inondation. Comme ce fut en avril 2006, où les torrents ont inondé des taudis. A chaque saison hivernale, le scénario du remake se fait ressentir au sein des habitants, qui restent sur le qui-vive. Ils souffrent aussi du manque de commodités, telles que l'électricité, qu'ils branchent de chez les voisins mieux lotis. L'assainissement est quasi inexistant. Les résidants de la cité du Piton, vivent, quant à eux, au rythme des déflagrations quasi quotidiennes de la carrière d'agrégats, se trouvant sur l'autre versant. Les habitants des bidonvilles de la ville d'Akbou sont originaires des wilayas de Bordj Bou Arréridj et M'sila. Ces gens à la recherche de toits décents et d'un emploi stable attendent que les autorités locales leur tendent la main, afin d'être recasés. Côté pouvoirs publics, l'on poursuit la politique de la Résorption de l'habitat précaire (RHP), mais, difficile, reconnaissent-ils, de recaser tout les mal-logés, étant donné que les quotas de logements existants, sont en deçà de la demande, estimée à des milliers d'unités.