Les participants à la conférence africaine sur l'économie verte ont insisté, dimanche à Oran, sur la nécessité de faire des énergies renouvelables un choix stratégique en Afrique. Intervenant aux travaux d'une table-ronde sur "les énergies renouvelables et efficacité énergétique", les délégués africains ont souligné que "les énergies renouvelables sont considérées, à l'heure actuelle, comme un moteur principal du développement économique dans le continent noir qu'il faut développer". Les participants ont ajouté, lors de cette table ronde, présidée par la ministre de l'aménagement du territoire et l'environnement Dalila Boudjemaa, que "l'Afrique souffre de la pauvreté et d'une injustice sociale en matière d'énergie en ne consommant que 5 pour cent de la consommation mondiale alors que 10 pour cent seulement de la population de certains pays bénéficient des bienfaits de l'énergie électrique" . "Le seul choix pour combler ces déficits reste celui des énergies renouvelables" ont estimé des intervenants, tout en mettant en exergue les potentialités inestimables dont dispose l'Afrique en sources d'énergies renouvelables - dont le solaire et l'éolien - soit des potentialités mille fois plus importantes que les besoins de consommation. Pour exploiter ces ressources énergétiques, l'accent a été mis sur la disponibilité d'investissements, les avantages fiscaux à accorder et la création des PME pour la production et la commercialisions de l'énergie. Les participants ont plaidé pour une vision africaine commune afin de développer les énergies renouvelables, de créer un fonds africain de financement et de l'exploitation des énergies renouvelables et de former des compétences dans ce domaine. Les délégués de pays africains ont souligné la nécessité d'intensifier l'investissement dans les différents domaines liés aux énergies renouvelables pour contribuer à la réalisation des objectifs du développement durable en Afrique et permettre aux populations de bénéficier des services énergétiques notamment en régions rurales. "Les énergies renouvelables permettront de lancer des projets, de générer des emplois, de relancer le secteur agricole pour assurer la sécurité alimentaire et enfin préserver la qualité de l'environnement", ont-ils estimé. Cette conférence de haut niveau, ouverte samedi par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a vu la présence de quarante ministres africains de l'environnement et des représentants d'instances et organisations internationales.