L'institution d'un fonds destiné aux femmes divorcées ayant des enfants mineurs à charge est une "avancée considérable", permettant à cette frange de la société d'être à l'abri des démarches fastidieuses pour le recouvrement de la pension alimentaire destinée à assurer l'entretien de leurs enfants, a indiqué dimanche le président de la Commission nationale consultative de promotion et protection des droits de l'homme (CNCPPDH). "Avec l'institution de ce fonds, les femmes divorcées ayant la garde d'enfants seront à l'abri de toutes les démarches fastidieuses et décourageantes qu'elle affrontent jusqu'à présent", a précisé Me Ksentini qui était "L'invité de la Rédaction" de la chaîne III de la Radio algérienne. Il a expliqué que ce fonds sera "extrêmement utile", car, a-t-il expliqué, "il épargnera aux femmes divorcées ayant des enfants à charge d'aller devant les tribunaux, avec des affaires renvoyées de multiples fois, et d'être entendues dans les services de police et surtout le jour de l'audience où l'intimité familiale sera dévoilée". Il a relevé, en outre, qu'avec ce fonds, "l'Etat se substituera au père en payant la mère et disposera d'une action récursoire contre ce père défaillant". Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait instruit samedi, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme, le gouvernement d'engager une réflexion sur la possibilité d'instituer un fonds destiné aux femmes divorcées ayant des enfants mineurs à charge. Rappelant l'amendement du Code de la famille ayant permis d'introduire davantage d'égalité entre les conjoints, une meilleure protection des enfants mineurs et plus de cohésion familiale, le chef de l'Etat avait fait observer que ce code "reste néanmoins perfectible sur certains aspects matériels, comme les difficultés rencontrées par certaines mères divorcées ayant obtenu la garde des enfants mineurs, pour le recouvrement de la pension alimentaire destinée à assurer l'entretien de ces enfants".