« Si le président de la République se présentait pour un quatrième mandat, notre parti le soutiendrait », a rappelé, hier, le secrétaire général du MPA, Amara Benyounès, hier au du Forum du quotidien Liberté. A l'adresse des partis qui s'opposent à la candidature de Bouteflika, le SG du MPA indiquera que la meilleure manière de contester est de présenter un candidat. Il ajoutera que c'est le peuple qui décidera du futur président. A partir de là, Benyounès assimilera l'appel de certains partis à la destitution du Premier magistrat du pays, de « coup d'Etat ». Sinon, pour le reste, il qualifiera « d'indécent » ceux qui appellent à un quatrième mandat pour le président alors que ce dernier ne s'est pas encore prononcé ». Amara Benyounès s'est exprimé, également sur la révision de la Constitution. Il a estimé important de préserver le caractère démocratique et républicain de notre pays. Il s'est dit favorable à un régime semi-présidentiel. Mais, pour lui, ce n'est nullement la « nature du régime » qui fait la démocratie mais « les élections » qui doivent être « libres » et « crédibles ». Il a jugé que les dernières joutes se sont déroulées dans la transparence, contrairement aux conclusions du rapport de Mohamed Seddiki, président de la Commission nationale de surveillance des élections locales, qui manque, selon lui, de crédibilité. Pour ce qui est du nombre de mandats présidentiels, l'invité du Forum de Liberté est catégorique en soutenant que le principe de leur limitation est loin d'avoir un « caractère de démocratie ». Il se dit contre une proposition de loi interdisant le nomadisme politique, « concept typiquement algérien ». M. Benyounès soutient que son parti se porte bien, écartant, ainsi, tout mouvement de dissidence. Il n'a pas manqué de rappeler que les performances obtenues par le MPA lors des derniers élections n'est pas le fait du hasard. « Je ne suis pas venu de nulle part. Nous avons un discours clair, une position claire et nous avons un projet de société », argumentera-t-il. Et d'annoncer la tenue d'un congrès les 28 et 29 juin, à condition que « la révision de la Constitution n'ait pas lieu à cette date ». Concernant, enfin, les affaires de corruption, le SG du MPA affirme qu'il faut surtout laisser la justice faire son travail et être « prudent » dans la manière de traiter ce dossier. Sur l'islamisme politique, Amara Benyounès estimera que l'Algérie a « tourné la page » et que la « politisation de la religion est rejetée par le peuple algérien ».