Nouh Mediouni, remis en liberté par le juge Santiago Pedraz le 2 mars , a été expulsé mardi du territoire espagnol. Le ressortissant algérien a été conduit à Almeria où il a été embarqué à bord d'un navire en partance pour Beni Saf. Il a été remis aux mains de policiers algériens. Après la levée d´écrou le 4 mars, Nouh Mediouni, âgé de 24 ans, avait rejoint son domicile à Saragosse avant de se rendre au commissariat de cette ville pour renouveler sa carte de séjour. Il sera aussitôt incarcéré en vertu d'un décret d'expulsion prononcé à son encontre par l'administration pour défaut de titre de résidence en vigueur. Mediouni avait été arrêté au mois d'avril 2013 à Saragosse pour «activités terroristes et appartenance à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)». Le juge n'a pas retenu cette double charge contre lui, alors que les journaux l'avaient montré exhibant le drapeau noir salafiste devant un édifice officiel de cette ville où il réside. Le magistrat a prononcé cette sentence en «l'absence d'indices prouvant son appartenance à une organisation terroriste, son implication dans des actes de terrorisme ou son déplacement à cette fin en Algérie». Toutefois, le magistrat a estimé dans son verdict que son «comportement» pourrait constituer «un danger et une menace à la sécurité nationale». La sentence de la Haute cour ne fait pas mention de la demande d'expulsion introduite contre lui par le parquet. Le même sort a été réservé à un Marocain impliqué dans les attentats de Madrid. Après avoir purgé une peine de 10 ans de prison, le Marocain a été conduit par avion de la police nationale vers Tanger.