Ali Benflis, candidat indépendant à l'élection présidentielle, a tenu, hier, un meeting à la grande salle de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Dans une salle pleine, Ali Benflis a, d'emblée, rappelé combien il lui était important d'unir le peuple algérien sous les mêmes droits, notamment celui de vivre pleinement et amplement sa liberté d'exprimer ses diversités et son identité. «Aujourd'hui, ma joie n'a fait que grandir d'avantage, surtout lorsque je vois que vous et moi, voulons vivre pleinement notre amazighité, tout comme le Mozabite, le Targui et le reste du peuple algérien. Nous avons tous le même passé et aucune personne ne peut venir nous l'enlever. Il est à nous comme nous sommes à lui», déclarera l'orateur sous les applaudissements de ses partisans qui entonnaient à l'unisson : «Benflis président !» Dans le même ordre d'idées, Benflis promettra, s'il est élu le 17 avril, que tamazight aura la place dont elle a été longtemps privée. «Je vous fais le serment que le problème de l'officialisation de la langue amazigh sera réglé et qu'elle aura, ainsi, sa vraie place dans la Constitution, car je ne le dirai jamais assez, l'épanouissement de tout algérien passe inévitablement par la reconnaissance de la diversité de chacun et viendra, surtout, lorsqu'on donnera à tamazight la place qu'elle mérite», assurera le candidat avant de passer à l'énumération des nombreux révolutionnaires, artistes et écrivains kabyles, comme pour soutenir son idée de reconnaissance identitaire. L'ex-secrétaire général du FLN axera, par la suite, son discours sur la question sécuritaire dans le pays, et plus particulièrement à Tizi Ouzou. «Combien de kidnappings, de vols et d'attaques terroristes a-t-on enregistrés ? L'Etat n'a pas protégé ses enfants. Il est temps que cela change !», dira-t-il.