Désormais, tout fonctionnaire permanent dans le secteur public n'a pas le droit de postuler à un autre emploi dans une entreprise ou administration des 36 secteurs de la Fonction publique. Mettant à exécution les directives d'une circulaire du gouvernement, le ministère délégué auprès du gouvernement et chargé de la Reforme du service public, la direction générale de la Fonction publique (DGFP), a instruit les directeurs des ressources humaines des institutions et administrations publiques d'appliquer la directive relative à la participation aux concours de recrutement. Cette dernière porte sur l'interdiction à tout fonctionnaire en exercice dans un poste fixe dans la Fonction publique de participer aux concours de recrutement organisés par le secteur. Cette démarche répond au souci de «donner la chance» aux universitaires fraîchement diplômés, aux chômeurs et aussi aux jeunes exerçant dans le pré-emploi et du filet social de trouver un poste stable et permanent. Il est question, selon la circulaire promulguée le 26 janvier dernier, de pourvoir les postes vacants dans les entreprises et les administrations publiques au profit de ces catégories. Ce chiffre est estimé à 140 000 postes selon la DGFP. Cette dernière qui met l'accent sur la mise en application et la diffusion de la note dans les services concernés avait insisté sur le rejet de tous les dossiers des candidats déjà en poste. Cette circulaire porte aussi sur la mise en retraite obligatoire des employés âgés de 60 ans.
Les jeunes du pré-emploi menacent de protester La réaction des syndicats et autres concernés à cette directive reste mitigée tant les avis sont différents. Ainsi si certains syndicats dont les corps communs de l'éducation nationale la considèrent comme «une mesure visant à remettre sur les rails l'administration», le président de cette formation syndicale, Ali Bahari, a néanmoins mis en garde contre ce qu'on appelle «la double vacation en interpellant, dans ce sens, les pouvoirs publics à revoir les modalités et les conditions de recrutement. Par contre les jeunes du pré-emploi et du filet social et pour exprimer leur ras-le-bol des promesses à répétition et non tenues, annoncent un sit-in pour dimanche à Alger. Cette énième action de protestation intervient, indiquent-ils, par le biais de leur commission, pour dénoncer le mépris affiché par les autorités concernées à leur égard. La commission qui réitère, dans un communiqué rendu hier public, sa détermination à poursuivre sa mobilisation s'est dite prête à combattre l'injustice et la situation précaire dont font l'objet ses adhérents.