Les travailleurs recrutés dans le cadre du pré-emploi et du filet social renoueront de nouveau avec la protestation en raison de la non-satisfaction de leurs doléances par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Ainsi, ils observeront un sit-in le 19 du mois en cours, selon la commission nationale affiliée au Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap). Contactée par nos soins, notre source a indiqué qu' «en l'absence de réaction de la part de la tutelle, ces travailleurs entendent durcir le ton». Et pour faire entendre haut et fort leurs voix, la commission parle de plusieurs actions dont un rassemblement sur l'ensemble du territoire national. Cette action aura une dimension nationale puisqu'il se tiendra simultanément devant les 48 sièges des 48 wilayas, précise la même source. Se démarquant de cette action, l'autre aile de ce syndicat considère que ce mouvement de grève est illégal. M.Yacine Hamraoui, président de cette aile syndicale, a indiqué que «légalement, ils n'ont pas le droit de créer un syndicat», et de poursuivre : «C'est ce que stipule la loi organique car ces travailleurs n'ont pas le statut de fonctionnaires et ils ne sont pas encore intégrés». Notre interlocuteur n'a manqué de fustiger l'autre aile présidée par M.Rachid Malaoui en l'accusant d'avoir transgressé la loi. Il convient de rappeler que plusieurs rassemblements, dont le dernier remonte à mardi dernier, ont été menés par les fonctionnaires du pré-emploi. Pour ces derniers, il n'y aura pas de changement de cap dans leur combat pour faire valoir leurs droits. Et pour faire entendre leur voix, ils se disent prêts à user de tous les moyens de protestation. Par ailleurs, ces travailleurs recrutés dans le cadre du dispositif du pré-emploi ont établi un cahier de revendications qu'ils mettent en avant. Ils reprochent tout d'abord «la fermeture des canaux de dialogue» par le ministère de tutelle qui campe, imperturbable, sur sa position. Concernant leurs revendications, les concernés exigent la régularisation de leur situation en réclamant leur titularisation et leur intégration comme permanents. Ces jeunes, dont la majorité est titulaire d'un diplôme universitaire, dénoncent ce mode de travail, le «contrat-pré-emploi», qui selon eux n'offre aucune garantie et les expose à un éventuel chômage. Les entreprises qui emploient ces jeunes dans le cadre de ce dispositif procèdent à la prolongation du contrat d'insertion de deux années pour ceux qui exercent dans le secteur économique, alors que ceux destinés à l'administration publique bénéficient d'un contrat d'une année à trois années renouvelables. Ils insistent, enfin sur l'annulation des concours de la Fonction publique.